De son vrai nom Bouaraba Mohand Ouidir, « Da Velaid » est décédé jeudi dernier et a été inhumé, hier, au cimetière d'El Alia (Alger). Ce comédien fut longtemps confiné à la radio qu'il quitta en mai 2001. Il avait essentiellement travaillé à la Chaîne II qu'il avait rejointe vers 1965 à l'âge de 18 ans. Intégrant l'émission enfantine animée par Abdelmadjid Bali, il y racontait les histoires qui ont bercé son enfance et à qui il donnera plus tard une forme théâtralisée. Mais avec Ali Fedhi et Mohamed Ouenniche, ce lettré en langue arabe fut sollicité maintes fois par la Chaine I. Il a été, par ailleurs, distribué dans de nombreux films où il tenait, néanmoins, de seconds rôles. Il a été sollicité, notamment, par Hilmi et Hadj Abderrahmane dans des films ou sketchs en arabe ou en kabyle. Un peu à l'image de Cheikh Nourredine dont on se rappelle davantage les prestations dans « Les Hors-la-loi » de Tewfik Farès, « Patrouille à l'Est » de Laskri ou, plus tard, « Rupture » de Chouikh. Bouaraba a joué dans deux films plus récents, « Douar Echawiya » de Djamila Arras relatant la vie de Aïssa El Djermouni et dans un autre de Salim Belkadi. Bouaraba était surtout un nom familier aux auditeurs de la Chaîne II où ce grand féru de poésie a animé quelques émissions dans les années 70 et 80. Il sera, néanmoins, plus connu à partir de 2011. Il avait campé un rôle principal dans le feuilleton de TV 4 « Axxam N Da Meziane » où il était « Amoumchiche dhougharda » (chat et souris) avec le maire grincheux qu'était Arezki Siouani. Son rire saccadé et ses piques teintées d'ironie à l'endroit de Da Meziane retentiront longtemps encore dans les oreilles de ceux qui ont suivi les péripéties de la série qui a eu un succès populaire. Le fils de Chemini, sur les hauteurs de Sidi Aïch, avait écrit près de 200 pièces dans la veine sociale et comique du temps où le théâtre radiophonique était très suivi. C'était son monde et son univers. Il était d'ailleurs très proche de M'henni, Achrouf Idir, Saïd Zanoun, Salima Labidi, qui interprétait dans le même feuilleton « Monika » et leurs noms se sont affichés sur plusieurs génériques. La radio fut le vivier de la TV 4. Da Velaid avait côtoyé aussi Anissa et Sid Ali Nath Kaci dont il était le comédien fétiche, prolongeant sur l'écran une complicité née à travers les ondes.