Placée depuis le 9 novembre en état d'urgence prolongé de 4 mois, le 18 novembre, par l'Assemblée nationale, la région du Lac Tchad est confrontée au défi persistant de Boko Haram qui ne semble lâcher prise malgré les coups de boutoir régulièrement assénés par les pays de la région (Tchad, Cameroun, Niger). La main criminelle de Boko Haram a de nouveau frappé. Samedi, 3 attentats-suicides, perpétrés au marché hebdomadaire de Koulfoua, ont fait 19 morts (dont 4 kamikazes) dans les îles du Lac Tchad, selon un bilan provisoire fourni par le ministre tchadien de la Communication, porte-parole du gouvernement, Hassan Sylla Bakari. « Pour l'heure, la situation est sous contrôle », a affirmé le porte-parole du gouvernement qui a appelé la population à demeurer vigilante pour contrecarrer toute action terroriste. Le combat est encore long et dur pour briser les tentacules de l'hydre terroriste et vaincre le groupe de Boko Haram prêtant allégeance à Daech, multipliant les attaques meurtrières dans la région du Lac Tchad. Le 10 octobre 2015, des opérations terroristes avaient fait 41 morts et 48 blessés sur le marché hebdomadaire de Baga Sola, la seconde ville de la région du Lac qui abrite plus de 6.000 réfugiés nigérians et nigériens. A Abuja, la police a annoncé le démantèlement des « cellules dormantes », dans et autour de la capitale, qui se préparaient à passer à l'action notamment pendant la période de fête de fin d'année. Cette guerre oubliée contre le Daech africain est l'affaire de l'Afrique unie et maîtresse de son destin