Le plus dur commence. Les ministres chargés de négocier un accord mondial sur le climat vont lancer, dès aujourd'hui, une semaine cruciale pour la planète. La conférence de l'ONU sur le climat doit aboutir vendredi prochain à un accord universel permettant de contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C. « La conférence reste sur la bonne voie », a estimé, hier, e SG de l'ONU. « De façon générale, nous observons une volonté et un esprit positif autour du processus », a-t-il souligné. Les ministres participant aux négociations vont plancher sur un texte de 48 pages élaboré depuis mardi dernier par les négociateurs. Ils devront trancher sur le fond parmi les nombreuses options encore présentes dans ce texte touffu qui évoque la répartition des efforts entre les pays, les moyens à mettre en œuvre pour s'adapter aux changements climatiques et la question de financement. L'optimisme qui soufflait samedi sur la conférence sera-t-il encore de mise ? L'ébauche d'accord actuellement sur la table constitue un « progrès » mais « il reste à approfondir et concrétiser », a rappelé samedi dernier le président de la COP, le ministre français des Affaires étrangères. Il a souhaité que l'accord final puisse être achevé dès jeudi prochain pour permettre son adoption le lendemain conformément au calendrier prévu. L'ambition de l'Algérie Le co-président du groupe de travail international chargé de préparer l'avant-projet d'accord, l'Algérien Ahmed Djoghlaf, a estimé samedi dernier que le rapport, présenté à la présidence de la COP21, après sept jours de négociations, « est un ferment de la réussite. Cette journée a été une étape importante dans le cheminement vers un accord sur le réchauffement climatique, a-t-il indiqué dans un entretien à l'APS. Le projet d'accord contient une vingtaine de pages. Il y a beaucoup de choses qui peuvent encore être élaguées et raccourcies », a-t-il indiqué, expliquant que « c'est un accord juridique international qui va remplacer le protocole de Kyoto et approfondir la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ». Avouant qu'il y a beaucoup de problèmes qui restent à régler, mais le cadre est là, a-t-il souligné. « Je suis heureux de voir notre ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, sollicité par le président de la COP21 pour promouvoir des solutions de compromis entre les différentes positions », a-t-il dit. Pour lui, « les pays qui utilisent l'énergie fossile sont conscients qu'il faut s'orienter vers les énergies renouvelables », a-t-il soutenu. Dans ce contexte, il a relevé l'ambition de l'Algérie de développer les énergies renouvelables, citant ses grandes capacités et ressources naturelles. « En décembre 2016, l'Algérie va abriter un forum avec les chefs d'Etat africains engagés dans cette direction et des responsables d'entreprises nationales et internationales », a-t-il annoncé.