Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté lundi les pays membres à négocier un accord mondial sur le climat en dépassant leurs intérêts nationaux. Les négociations sur le climat ont été "lentes" et "frustrantes" jusqu'à présent car "les négociateurs partaient de perspectives nationales très étroites", a déclaré M. Ban Ki-moon aux journalistes à l'issue d'une rencontre avec Miroslav Lajcak, chef de la diplomatie slovaque, à Bratislava. "Nous n'avons aucun plan B parce que nous n'avons aucune planète B", a-t-il insisté. Les représentants de 195 pays sont attendus à Paris du 30 novembre au 11 décembre pour négocier un accord mondial visant à freiner le réchauffement climatique de la planète, lors de la 21e conférence sur le climat sous l'égide de l'ONU. "Paris n'est pas le point d'arrivée mais devrait marquer un tournant dans nos efforts pour aborder le changement climatique", a souligné le chef de l'ONU, se disant "raisonnablement optimiste" sur le succès des négociations. Le président français, François Hollande, a assuré dans la journée qu'il y aurait bien "un accord à Paris". La COP 21 est une échéance cruciale, puisqu'elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays à partir de 2020, dans l'objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2° C ainsi que de l'adaptation des sociétés dérèglements climatiques déjà existants. Les délégations des pays attendus à la Conférence de Paris ont débuté dans la journée à Bonn la dernière semaine de négociations avant la COP21, afin de produire un projet d'accord à partir d'un texte d'une vingtaine de pages proposé par les deux coprésidents des débats, l'Algérien Ahmed Djoghlaf et l'Américain Daniel Reifsnyder.