"Nous disposons d'une nouvelle base de négociations acceptée par tous (...) Il s'agit d'écrire la suite", a résumé la négociatrice française, Laurence Tubiana, devant les délégations réunies au Bourget (Paris). Une nouvelle version du projet d'accord contraignant de réduction des gaz à effet de serre a été rendue, hier, à l'issue d'une semaine de négociations entre des experts du monde entier. Ce rapport intermédiaire de la COP21 sera soumis aux ministres à partir du lundi 7 novembre, dans le but de l'adoption d'un pacte universel d'ici à la fin de la COP21. Ce document a donc été travaillé par les experts des 195 parties du groupe ADP (groupe de travail spécial sur la plateforme de Durban pour une action renforcée), à leur tête les deux coprésidents du groupe, Ahmed Djoghlaf et Daniel Reifsnyder. C'est dans un texte, en anglais, de 48 pages, décomposé en deux parties, que ce rapport a été présenté. La première partie concerne le volet juridique (20 pages), tandis que la deuxième comporte les décisions qui devront l'accompagner (20 pages) afin d'assurer sa mise en œuvre. Les huit autres pages comprennent des notes de réflexion. Ce rapport traite différents sujets liés à l'environnement, dont la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre l'objectif de contenir le réchauffement climatique à 2°C, voire à 1,5°C, la déforestation évitée, l'adaptation, les pertes et dommages, les financements, les transferts de technologie, les renforcements de capacité, la transparence des actions des pays et d'autres sujets. La remise de ce rapport est considérée par les experts comme une première étape franchie. À ce sujet, le président de la COP21, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a indiqué : "Si je devais résumer, je dirais il y a un progrès qui reste à approfondir et à concrétiser d'ici à vendredi." De son côté, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a fait savoir dans une déclaration à l'APS, hier, que tous les efforts déployés avant et pendant la conférence ont été "très utiles", parce qu'ils permettront de "rapprocher les points de vue" afin d'aboutir à un accord "ambitieux" et "équitable". Avant d'ajouter : "Nous abordons un atterrissage en douceur." Le représentant algérien à la COP21 a également déclaré qu'une réunion de coordination des ministres africains se tiendra aujourd'hui juste pour dire que "nous sommes demandeurs de succès" dans cette conférence et "non pas uniquement d'exigences", a-t-il ajouté. "Le travail n'est pas fini, des questions politiques majeures restent à trancher, il nous faudra toute notre énergie, notre intelligence, notre capacité de compromis, notre capacité de voir loin pour pouvoir arriver à notre résultat", a assuré la négociatrice française, Laurence Tubiana, devant les délégations réunies au Bourget (Paris), lieu de la tenue de la COP21. Et d'ajouter : "Nous disposons d'une nouvelle base de négociations acceptée par tous (...) Il s'agit d'écrire la suite." I.A.