Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé, hier, à Paris, qu'il faudra aboutir à la conclusion consensuelle d'un accord « ambitieux » ayant une valeur juridique « contraignante », mais également « équilibré, juste et équitable ». Pour le chef de la diplomatie algérienne, il ne s'agit pas de la réécriture de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, mais d'aboutir à « la conclusion consensuelle d'un accord ambitieux ayant valeur juridique contraignante, mais également équilibré, juste et équitable ». Lamamra a relevé que la lutte contre le réchauffement climatique, un des 17 objectifs agréés par la communauté internationale, est « indissociable » du développement durable, soulignant que le succès de la conférence constitue un « test de crédibilité » pour cette « œuvre colossale » que les Nations unies ont engagée. Il a réitéré, à cette occasion, le « plein engagement » de l'Algérie à « soutenir une action internationale systématique en faveur du climat », notant que la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques constitue « l'instrument référentiel en la matière », relevant que les enjeux « existentiels » des changements climatiques « ont été, à bon droit, surabondamment mis en évidence ». Pour le chef de la diplomatie algérienne, les responsabilités communes, mais différenciées, et les capacités respectives des parties « doivent demeurer au cœur du régime climatique futur en conditionnant la légitimité, la crédibilité mais aussi l'efficacité », précisant que pour l'Algérie et les groupes de solidarité dont elle fait partie, « nos partenaires, les pays développés, doivent faire preuve d'un sens élevé des responsabilités ». Car, a-t-il expliqué, l'espoir, en cette dernière semaine des tractations, « a d'abord pour nom une solidarité effective de la communauté internationale à travers des engagements quantifiables pour notamment la satisfaction des besoins des pays en développement en termes significatifs de transfert de technologie et de ressources financières ».