Intervenant au segment de haut niveau de la conférence mondiale sur le réchauffement climatique (COP21), Ramtane Lamamra a affirmé, hier à Paris, la nécessité d'aboutir à la conclusion consensuelle d'un accord «ambitieux» ayant une valeur juridique «contraignante», mais également «équilibré, juste et équitable». «Il ne s'agit donc pas ici de sa réécriture de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) ou d'en faire une interprétation qui irait dans le sens d'un transfert d'obligations vers les pays en développement, encore moins d'une remise en cause de ses principes directeurs», a-t-il souligné. Ce dont il est question, a-t-il soutenu, «c'est la conclusion consensuelle d'un accord ambitieux ayant valeur juridique contraignante, mais également équilibré, juste et équitable, en faisant remarquer que l'heure est donc à l'action» car il s'agit d'un «véritable rendez-vous avec l'histoire de humanité». Le chef de la délégation algérienne à la COP21 qui doit conclure ses travaux vendredi avec un accord, a relevé que la lutte contre le réchauffement climatique, un des 17 objectifs agréés par la communauté internationale, est «indissociable du développement durable», soulignant que le succès de la conférence constitue un «test de crédibilité» pour cette «œuvre colossale» que les Nations unies ont engagée. Il a réitéré, à cette occasion, le «plein engagement» de l'Algérie à «soutenir une action internationale systématique en faveur du climat», notant que la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques constitue «l'instrument référentiel en la matière», notant que les enjeux «existentiels» des changements climatiques «ont été, à bon droit, surabondamment mis en évidence». Pour le chef de la diplomatie algérienne, les responsabilités communes, mais différenciées, et les capacités respectives des parties «doivent demeurer au cours du régime climatique futur en conditionnant la légitimité, la crédibilité mais aussi l'efficacité», précisant que pour l'Algérie et les groupes de solidarité dont elle fait partie, «nos partenaires, les pays développés, doivent faire preuve d'un sens élevé des responsabilités». Car, a-t-il expliqué, l'espoir, en cette dernière semaine des tractations, «a d'abord pour nom une solidarité effective de la communauté internationale à travers des engagements quantifiables pour notamment la satisfaction des besoins des pays en développement en termes significatifs de transferts de technologie et de ressources financières». «Les moyens de la mise en œuvre de l'accord de Paris doivent, en effet, être en rapport avec la nature et l'envergure des défis à relever», a-t-il indiqué, assurant à la présidence de la COP21, le soutien de l'Algérie au schéma «transparent» d'organisation des travaux et de sa «pleine coopération».