Plus d'un mois après le message adressé au peuple algérien, à l'occasion de la commémoration du 61e anniversaire de la Révolution du 1er novembre 1954, Abdelaziz Bouteflika a présidé, hier, un Conseil restreint consacré à l'examen de l'avant-projet de révision de la Constitution. Cette rencontre, qui sera suivie d'autres, sous la direction du président de la République, amorce l'étape de la finalisation du projet de révision de la loi fondamentale du pays, pour laquelle des consultations ont été menées avec des acteurs politiques, associatifs et du monde universitaire. Bouteflika avait indiqué, à l'occasion du 1er Novembre, que « des réalisations restent à consolider ou à parachever, y compris dans les domaines politique et de la gouvernance, et le projet de révision constitutionnelle (...) se projette dans cette direction ». Cette révision, dit-il, aspire à « consolider l'unité nationale autour de notre histoire, de notre identité et de nos valeurs spirituelles et civilisationnelles » et « promouvoir la place et le rôle de la jeunesse face aux défis du millénaire ». Il avait souligné que la révision de la loi fondamentale ambitionne également, à travers « les garanties nouvelles » proposées, de « conforter le respect des droits et libertés des citoyens ainsi que l'indépendance de la justice ». Le président de la République avait relevé que la « même approche » guide aussi « l'approfondissement de la séparation et de la complémentarité des pouvoirs, en même temps que l'opposition parlementaire sera dotée des moyens d'assumer un rôle plus actif, y compris par la saisine du Conseil constitutionnel ». Il avait relevé également que la dynamisation des institutions constitutionnelles de contrôle, tout comme la mise en place d'un mécanisme indépendant de surveillance des élections, « participent d'une même volonté d'affirmer et de garantir la transparence dans tout ce qui est relatif aux grands enjeux économiques, juridiques et politiques dans la vie nationale ». Chargé par le président de la République de mener les consultations autour de la révision consensuelle de la Constitution, Ouyahia avait eu 114 rencontres entre juin et juillet 2014 avec des personnalités nationales, des partis politiques, des organisations et des universitaires. En plus de ces rencontres, une trentaine de contributions écrites ont été adressées dans le cadre de la révision constitutionnelle. Le 15 mai 2014, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires pour des consultations en vertu de la décision du président Bouteflika prise le 7 mai en Conseil des ministres. Selon la lettre adressée aux partenaires politiques et sociaux, cette action décidée par le chef de l'Etat vise à « adapter la loi fondamentale aux exigences constitutionnelles suscitées par l'évolution de notre société et les mutations profondes en cours dans le monde ».