La création d'un observatoire national sur l'aménagement du territoire figure parmi les plus importantes recommandations des grandes assises nationales de l'aménagement du territoire, clôturées hier au palais des nations. « L'observatoire suivra les actions et réalisations autour du schéma national d'aménagement du territoire (SDAT) et sera sous la responsabilité du président de la République ou du Premier ministre », indique le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul, en faisant part des recommandations des sept ateliers. Il a précisé que les perspectives du SDAT se prolongeront jusqu'à l'horizon 2050 au lieu de 2030. L'horizon 2030 est considéré désormais comme une perspective à court terme étant donné qu'elle est déjà opérationnelle. L'observatoire sera accompagné d'une banque de données, dotée de tous les outils technologiques et du système informatique et géographique (SIG), pour suivre les nouvelles donnes sur le terrain et noter tous les changements sur les plans politique, économique et social. Une manière, selon lui, de contrôler tout ce qui est concrétisé sur le terrain. Dans ce cadre, les ateliers, dont cinq seront transformés en cinq commissions de travail, ont recommandé d'employer une méthodologie basée sur le « comment » et non seulement sur ce qui doit être. « Nous devons chiffrer nos objectifs à court, à moyen et à long terme. Les cinq commissions ont six mois pour adapter tous les programmes de l'aménagement du territoire aux ambitions et au contexte actuels », souligne le ministre. Dans cette optique, il a appelé les différents acteurs à l'amélioration et à la concrétisation des 21 schémas sectoriels et à achever les schémas directeurs des wilayas afin que ces dernières puissent se lancer dans les schémas d'aménagement communaux. « Les programmes doivent prendre en compte le nouveau découpage administratif et les wilayas déléguées. Chaque wilaya et commune doit avoir des programmes précis et aptes à une application immédiate. Plus on se rapproche du citoyen, plus le développent est plus local pour répondre aux ambitions et besoins locaux », signale-t-il. C'est ainsi, d'après lui, que tous les citoyens sur le territoire national participeront, dans le cadre d'une démocratie participative, à la concrétisation des objectifs du pays, à savoir, la sécurité nationale, la sécurité alimentaire, la sécurité économique, la sécurité énergétique et hydraulique. Le ministre a insisté également sur la nécessité d'accompagner les programmes par des contrats de performance pour évaluer, notamment, le degré de leur application sur le terrain. Ce qui exige un développement humain durable et que les cinq commissions de travail désignées doivent également prendre en charge. Le ministre a indiqué, à ce propos, que la formation doit être ciblée et élaborée en fonction des secteurs prioritaires sélectionnés par les pouvoirs publics, en concertation avec l'université et la recherche scientifique.