Les membres du Conseil de la nation ont adopté, hier, à la majorité la loi de finances pour 2016 avec 121 voix pour et 2 contre. Pour le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, l'adoption de ce texte est fort encourageante pour le gouvernement. « La loi de finances pour 2016 est une loi normale dans un contexte exceptionnel, eu égard à la baisse du prix du pétrole et la crise mondiale », a souligné le ministre, qualifiant ce texte de prometteur, parce qu'il est équilibré. « Les impôts n'ont pas augmenté. Hormis les prix des carburants, de l'électricité et du gaz, aucune autre révision à la hausse n'est à l'ordre du jour », a-t-il souligné. Selon le ministre des Finances, la nouvelle tarification obéit au contexte de l'heure, d'autant plus que les prix de ces produits n'ont connu aucune hausse depuis une dizaine d'années. Il a fait part des nouvelles dispositions prises par le gouvernement au profit des citoyens. « Le gasoil, largement consommé par les Algériens, notamment dans le transport public, l'agriculture et l'industrie, connaîtra une légère hausse. Mais elle sera inférieure à celle des autres types de carburant », a-t-il précisé. Le ministre des Finances a tenu à rappeler que l'augmentation ne profite pas tellement à l'Etat. Elle va progressivement compenser les pertes des sociétés, comme Sonatrach, Sonelgaz et Naftal. Il a, à l'occasion, réitéré le maintien de la politique salariale et sociale au profit des citoyens notamment dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la formation et du logement. Le ministre a qualifié cette loi d'équilibrée. « Il y a une vision pour les investisseurs et les entreprises dans une conjoncture où le budget a baissé de 9% », a-t-il souligné. Pour Benkhalfa, il faut maintenir la croissance, mais avec d'autres ressources. La présente loi offre de nombreuses opportunités aux investisseurs et aux entreprises et à tous ceux qui peuvent apporter une valeur ajoutée. L'Algérie a, de l'avis du ministre des Finances, les moyens et les capacités pour produire ce dont elle a besoin. Il suffit seulement de rationaliser les dépenses aussi bien pour l'Etat que pour les citoyens. Il juge qu'il faut mettre un terme à l'excès de consommation, au gaspillage et à la contrebande. Il suggère aux entreprises de réduire le coût de la production et a appelé les commerçants de cesser d'anticiper en matière d'augmentation des prix.