Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a considéré hier à Oran que « la relation trafic de drogue-terrorisme est avérée ». « C'est une source de financement des groupes terroristes, au même titre que le paiement des rançons. Le Conseil de sécurité de l'ONU a, d'ailleurs, pris des résolutions dans ce sens et il faut se concentrer sur leurs aspects opérationnels », a-t-il précisé, à l'issue de l'entretien qu'il a eu avec son homologue angolais, en marge du séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. Le ministre a rappelé l'installation, il y a quelque jours, du siège de l'Afripol à Alger. « Cette initiative algérienne renforce les outils de coopération interafricaine », a-t-il souligné. Ramtane Lamamra a également cité le panel des sages africains que dirige Lakhdar Brahimi et qui a été également présidé par le défunt président Ahmed Ben Bella. « Ce panel de sages est consulté par le Commissariat à la paix et à la sécurité de l'Union Africaine », a-t-il précisé. Concernant les relations entre l'Algérie et l'Angola, Lamamra a souligné que les points de vue des deux pays sont « complètement identiques ». « Au vu de la dégradation du marché pétrolier, il fallait collaborer pour arriver à un prix satisfaisant du baril de pétrole », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « Le président de la République Abdelaziz Bouteflika et le président angolais Dos Santos entretiennent d'excellents rapports et ce, eu égard à notre passé commun et à notre patrimoine révolutionnaire », a ajouté le ministre. Le Commissaire à la paix et la sécurité auprès de l'Union africaine, Smaïl Chergui, a pour sa part, indiqué que d'importantes dispositions sont prises pour faire face à l'éventuel retour des djihadistes vers leurs pays d'origine. « Les pays africains, notamment ceux d'où sont partis les djihadistes, mettent en place d'importantes dispositions pour faire face et lutter contre ces terroristes, tentés de regagner leurs pays d'origine ». Le même responsable a souligné l'importance de la création du processus de Djibouti. » Ce dispositif qui concerne des pays de la région Est de l'Afrique, est l'un des outils importants pour contrecarrer les menaces que pose le retour possible des djihadistes », a-t-il souligné.