Le soufisme donne et renvoie toujours une image claire et nette de l'islam, a affirmé le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, à l'ouverture, hier, à Ouargla, des travaux d'une conférence sur « le soufisme maghrébin et les questions humaines actuelles ». Le soufisme est une éducation spirituelle et représente toujours l'image claire et nette de l'islam qui rayonne actuellement de par le monde et dont on veut absolument ternir en taxant cette religion d'arriérée, de terroriste et de destructive, a indiqué Mohamed Aïssa lors de cette rencontre tenue au siège de la zaouïa (confrérie) Tidjania à Témacine, dans la circonscription administrative de Touggourt. Le ministre a affirmé, à ce propos, que contrairement aux idées reçues, « l'école soufie incarne toutes les valeurs d'indulgence, de tolérance, d'intelligence et de perspicacité dans ses démarches », soulignant à l'adresse de l'assistance : « Vos comportements, vos valeurs et mœurs doivent refléter la bonne image de l'Islam, hisser haut sa bannière et unifier les rangs des musulmans ». L'universitaire de Tizi Ouzou, Amina Bellâala, a indiqué, dans sa communication intitulée « l'éthique de la communication à la lumière des valeurs soufies », que le soufisme de par sa pensée, ses mœurs et la droiture dans les comportements de ses adeptes, a assumé une grande mission humaine dans la société. « Il incombe au soufisme de traduire les valeurs mystiques émotionnelles en comportements justes et de rigueur à même de devenir des pratiques aux effets remarquables dans différents domaines sociaux », a insisté la conférencière. Le ministre a, à cette occasion, visité des expositions de livres et d'artisanat qui font la fierté de cette région. Initiée dans le cadre de la célébration du Mawlid Ennaboui Echarif (naissance du Prophète Mohamed QSSSL), cette conférence de trois jours se déroule en présence d'un aréopage de chercheurs et d'hommes de lettres du pays, de la Tunisie et du Maroc. Le ministre a, lors de sa visite dans la région, inspecté le chantier de la mosquée Sidi-Abdelkader-Djilali de la localité Chott, commune d'Aïn El-Beïda, à la périphérie d'Ouargla. Occupant une surface de 1.324 m2, ce lieu de culte, d'une capacité d'accueil de près de 2.500 fidèles, devra être réceptionné en janvier prochain. Poursuivant sa tournée dans la même commune, le ministre a procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation de la mosquée Sidi-Cheikh-Belkebir, dans la bourgade d'Adjadja, qui prévoit la réalisation, à la faveur d'un investissement de plus de 244 millions de dinars, d'une salle de prière pour 3.000 fidèles, d'une école coranique de quatre salles et de deux bibliothèques. Mohamed Aïssa a, dans la même collectivité, inauguré la mosquée de Sidi Salah, dans le hameau d'Aïn El-Kedima, d'une capacité d'accueil de 3.000 fidèles. Le ministre a également visité la mosquée Sidi Cheikh, dans le quartier Mekhadma, chef-lieu de la commune d'Ouargla, d'une capacité de 5.000 fidèles. Cette structure cultuelle dispose d'une école coranique de six classes et d'un dortoir de 60 lits. Ouvert en juillet 2013, ce lieu de culte devra connaître, en perspective, le renforcement de ses structures d'hébergement par la réalisation d'un nouveau dortoir d'une capacité d'hébergement de 100 lits et d'un réfectoire devant servir 150 repas/ jour, a-t-on expliqué à la délégation ministérielle.