Nous sommes livrés à nous-mêmes» Au troisième jour de la campagne électorale, le candidat à la présidentielle Ali Faouzi Rebaïne s'estime lésé par les autorités locales qui n'ont pas mis à sa disposition les moyens nécessaires pour mener ses activités. Depuis Sidi Bel-Abbès, précisément dans une salle située dans la localité de Telagh où il a prononcé, hier, son deuxième discours, le président du parti AHD 54 a dénoncé les problèmes entravant le déroulement de ses meetings. C'est pour cette raison que le représentant de AHD 54 a déposé un recours auprès de la Commission nationale politique de surveillance de l'élection dans lequel il a dénoncé les tentatives de blocage. Vendredi à Ain Témouchent, le candidat a constaté que la salle de cinéma située dans la localité de Hammam Bouhadjer où il devait prononcer son discours n'a pas été préparée pour la circonstance. Plusieurs anomalies ont été déplorées, dont le manque de chaises et une sonorisation défaillante. Mais ce a fait sortir Rebaine de ses gonds : «C'est le lot d'ordures entassées devant l'entrée de la salle». Des faits qui l'ont poussé à annuler son discours et de sortir à la rencontre des citoyens. «Nous sommes livrés à nous-mêmes», a déploré Rebaine. Cet état de fait n'est pour lui que de la ségrégation entre les candidats. Il citera ainsi celui qu'il considère son seul rival, Abdelaziz Bouteflika, soulignant que «tous les bailleurs de fonds financent sa campagne», alors que son parti souffre d'un manque flagrant de ressources financières. Le président de AHD 54 a également accusé la Commission nationale des élections de ne pas faire son travail. Sur la lancée, il a affirmé que les observateurs internationaux venus superviser et contrôler les élections sont injoignables. Passant du plan politique au social, M. Rebaine qui s'est adressé aux citoyens de Telagh, a affûté toutes ses armes pour les séduire et surtout les inciter à voter massivement pour lui le jour «J». Il leur a promis l'amélioration de leurs conditions de vie. Dans son sillage, Rebaine a souligné que la coïncidence fait que le 23 mars 2004, il a animé un discours dans cette même localité. «Cinq ans après, je constate que rien n'a changé. Vos problèmes sociaux n'ont pas été résolus, et depuis, la ville n'a pas été développée». Le candidat profite également de cette occasion pour évoquer l'économie nationale. Au sujet de la loi régissant les investissements étrangers, le leader de AHD 54 estime que celle-ci est bénéfique seulement à ceux «qui sont proches du pouvoir». Evoquant la question lancinante du chômage, Rebaine a estimé que si «ce problème n'a pas été réglé c'est parce qu'il n'y a pas eu jusque-là une volonté politique sérieuse». Pour la création d'emplois, Rebaine propose de lancer des grands projets dans divers secteurs, notamment l'agriculture. Wassila Ould Hamouda.