Les vieilles pratiques ont la peau dure. «Notre pays persiste dans les pratiques du parti unique», a affirmé Ali Fawzi Rebaïne, candidat à la présidentielle et président du parti Ahd 54. Intervenant au cours d'une conférence de presse, tenue hier à Alger, Ali Fawzi Rebaïne a dénoncé «l'hégémonie du système en place sur les médias et la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle est flagrante. C'est une injustice que nous subissons». Allongeant la liste des dénonciations, Ali Fawzi Rebaïne a indiqué que «la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle oeuvre au profit de l'administration», affirmant que «cette commission ne fonctionne pas tel que stipulé par la loi». Pour le candidat à la présidentielle, «cette commission n'est pas indépendante c'est la même commission depuis 1989». Dans ce contexte, il révèle ne rien attendre de cette commission «car elle ne fait pas son travail». Plus explicite, il a tranché avec «le clientélisme prime» avant de souhaiter: «Les responsables doivent respecter au moins les lois de la République, c'est tout ce que nous demandons». Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage. Abordant le volet financier, l'intervenant a ajouté: «Nous avons saisi la Cpnsep afin que l'administration mette à notre disposition les moyens suffisants pour lancer notre campagne. En vain». On critique et l'on quémande mais on oublie «qui finance, contrôle». Toujours au registre des plaintes, Ali Fawzi Rebaïne a souligné: «La Télévision nationale nous a marginalisés. Aucune couverture de nos activités depuis 2004». Et de regretter: «C'est la Télévision étrangère qui assure mes conférences.» Interpellé sur la présence des observateurs étrangers, le candidat à la présidentielle souligne qu'«il n' y a pas d'observateurs», affirmant que les envoyés spéciaux de l'ONU «ne sont pas des observateurs, la loi internationale l'interdit». Pour un opticien de formation, la vision est restreinte. Abordant son programme politique, le candidat a affirmé qu'il «garantira l'Etat de droit et surtout la séparation des pouvoirs». Revenant sur les précisions du Conseil constitutionnel, Ali Fawzi Rebaïne dit: «J'ai collecté plus de 97.000 signatures.» Décidément, Ali Fawzi Rebaïne veut se mettre à dos tout le monde. Gageons qu'avec le début de la campagne électorale qu'il entamera à partir de Tlemcen, Ali Fawzi Rebaïne saura trouver les mots pour convaincre lors des 19 meetings qu'il animera. On le saura à Tipasa lors de son dernier meeting populaire.