La campagne électorale officielle pour le scrutin du 9 avril s'est achevée hier. Dans les QG des candidats, l'atmosphère est fébrile. L'heure est au bilan. Nous avons pris attache avec quatre représentants au niveau de Béjaïa pour évaluer ce parcours électoral. Hormis les représentants des candidats Djahid Younsi et Fawzi Rebaïne, qui n'ont pas réussi à ouvrir des permanences et qui sont restés encore hier injoignables, les autres ont bien voulu répondre à nos questions. Le représentant du candidat Mohamed Saïd L'Expression: Comment s'est passée la campagne électorale et quel est votre bilan? Zahir Benyahia: En dépit du manque de moyens, nous avons réussi le pari de faire connaître notre candidat grâce à une campagne d'affichage, notre participation aux émissions radiophoniques et à un travail de proximité. Nous avons pu installer la totalité de nos représentants dans les commissions politiques de surveillance mais pas totalement pour ce qui est des observateurs, car leurs indemnités seront prises en charge par le candidat. Nous n'avons pas fait de meeting. Il y a lieu de dénoncer l'affichage agressif dont se sont rendu coupables certains représentants de candidats. Les autorités ont laissé faire et ce n'est pas normal. Quelles chances a votre candidat? Êtes-vous optimiste quant à la participation? Je ne suis pas optimiste. La participation ne sera pas à la hauteur des attentes. Il y a un désintéressement total. C'et ce que nous n'avons pas cessé de combattre. Nous n'avons tout au long de cette campagne fait que persuader les gens à aller voter. Même à blanc, mais il faut le faire. Les gens ne s'intéressent pas. Inconnu au départ, notre candidat a fini par se placer et se faire connaître par son discours objectif, réel et avec des chiffres à l'appui. Le représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika L'Expression: La campagne électorale pour la présidentielle du 9 avril s'est achevée hier: comment s'est-elle déroulée et quel bilan faites-vous? Omar Alilat: Sans tomber dans l'optimisme béat, nous pouvons affirmer sans grand risque de nous tromper que, hormis quelques petits couacs ici et là, propres à toute entreprise humaine, la campagne électorale au profit du candidat Abdelaziz Bouteflika s'est déroulée de la meilleure manière qui soit. Que ce soit au chef-lieu de wilaya ou dans les hameaux les plus reculés, notre message est bel et bien passé. A notre actif nous avons plus de 1000 sorties de proximité qui, il faut le souligner, ont été autant de succès. Le point d'orgue aura été sans conteste la visite de notre candidat ainsi que celle du Premier ministre à Béjaïa. À en croire les échos recueillis, votre stratégie et votre discours ont séduit plus d'un. Etes-vous persuadé d'avoir porté et bien transmis vos messages? Absolument! C'est la multiplicité et la répartition géographique des populations qui nous ont dicté l'impératif absolu de proximité. Les événements nous ont donné raison car nous pensons avoir de la sorte touché un maximum de personnes. Etes-vous optimistes aussi bien pour votre candidat que pour la participation? Permettez-moi de vous livrer une réponse de Normand. Le directeur de campagne est enclin à un optimisme mesuré, mais il est persuadé, pour avoir été en première ligne, que nos efforts seront couronnés de succès au lendemain du 9 avril. La représentante de la candidate Louisa Hanoune L'Expression: Pouvez-vous faire le point sur la campagne électorale qui s'achève? Fazia Mokrani: La campagne électorale pour la présidentielle du jeudi prochain s'est déroulée dans les normes. Nous avons fait beaucoup de rencontres de proximité et des meetings dans les chefs-lieux de daïra. La population nous a bien reçus et s'est montrée solidaire. Nous avons distribué notre programme à plus de 60.000 exemplaires. Une chose importante à relever est qu'il n'y a pas eu d'incidents. C'est la démocratie qui gagne. C'est l'optimisme alors pour votre candidate? Le peuple est appelé à dire son mot jeudi prochain. Il est souverain de choisir le candidat qui lui convient. Du point de vue de notre bilan, je pense qu'il y a eu un écho qui incite à l'optimisme mais je répète, le dernier mot revient au peuple. Pour nous cette campagne reste positive dans le sens où nous nous inscrivons dans la durée. Ce n'est qu'une étape comme toutes les autres qu'il fallait exploiter pour améliorer notre présence sur le territoire de la wilaya. Le représentant du candidat Moussa L'Expression: Quel bilan faites-vous de la campagne électorale qui s'achève? Mourad Kerrouche: Le bilan est moyen eu égard à la faiblesses de nos moyens. Nous avons activé selon les moyens humains et financiers dont nous disposons. Nos militants se sont donnés à fond pour mener cette campagne qui s'est déroulée dans de bonnes conditions. Le top de la mobilisation nous l'avons atteint lors de la venue de notre candidat. Son meeting était une réussite en dépit de tout. Par la suite, la campagne a été axée sur la proximité. Nous avons reçu beaucoup de jeunes dans notre permanence. Vous êtes donc optimiste quant à la participation et au score de votre candidat? Il est évident que nous sommes optimistes. Au cours de cette campagne, nous avons décelé une réelle volonté de changement chez les jeunes. La masse juvénile cherche une alternative. Ils peuvent la trouver chez notre candidat. Nous ne faisons qu'apprendre la démocratie par laquelle viennent les changements. C'est un travail de longue haleine. Notre candidat a ses chances ici à Béjaïa et ailleurs dans le pays.