Le département chargé de l'Aménagement du territoire, du Turisme et de l'Artisanat s'est lancé trois défis dès le début de cette année, pour relever le challenge d'une économie diversifiée. Relancer le tourisme interne à longueur d'année, attirer la communauté algérienne établie à l'étranger comme touristes et investisseurs potentiels et promouvoir la destination Algérie à l'étranger. Ce sont les trois axes sur lesquels se construit la nouvelle démarche ou la « nouvelle dynamique » comme l'a souligné le premier responsable du secteur, Amar Ghoul. Pour commencer, le secteur s'est penché tout d'abord sur le foncier et les Zones d'expansion touristique (ZET). Conscient de la faiblesse des capacités d'accueil, le secteur a fait en sorte, via de nouvelles mesures, de rendre plus accessibles les assiettes foncières devant abriter les projets d'infrastructures hôtelières et touristiques. C'est ainsi que le ministère a chargé les responsables de l'Agence nationale de développement touristique (ANDT) de prioriser le projet de finalisation des ZET. Les ZET plus accessibles Un dossier qui traîne depuis des années et que Ghoul a insisté pour qu'il soit réglé avant la fin l'année 2015, via, notamment, la décentralisation de la décision. De nouveaux textes réglementaires sont élaborés pour faciliter l'investissement dans les ZET. A ce propos, les structures concernées sont appelées à arbitrer localement les contentieux. Mais en attendant, il est permis, depuis 2015, aux promoteurs, dont les projets sont retenus, de lancer leurs projets sans attendre les procédures inhérentes à la viabilisation des terrains. Dans le respect évidemment des plans d'aménagement de wilayas et du schéma national d'aménagement du territoire (Snat). L'autre avantage accordé au investisseur concerne l'allégement des procédures administratives et le traitement de leurs dossiers via la voie électronique, entre autres. Les pièces administratives à fournir sont passées de 7 à 3 et le traitement des dossiers ne dépasse pas les 7 jours au lieu de 30. En outre, la commission chargée de ce travail se réunit une fois par semaine au lieu d'une fois par mois. Ce qui a permis d'agréer, en un mois (septembre 2015), 1.081 projets d'une valeur de 423 milliards de dinars et d'une capacité de 134.500 lits. 2015 comptabilise 351 projets touristiques et 69.000 lits en cours de réalisation, devant générer 34.000 emplois directs. Sans compter les projets lancés durant cette année, et à moyen terme, de 500.000 lits ainsi que 100 stations thermales et 100 complexes et villages touristiques dans les régions du Sud et 120 espaces touristiques dans les régions montagneuses. Des projets qui seront réalisés en adéquation avec un plan d'aménagement du territoire. L'organisation des assises sur le territoire national a accéléré la mise en place des nouvelles réorientations du Snat, qui se traduit par la création, notamment, de l'Observatoire national de l'aménagement du territoire. Et ce, dans le but de veiller au contrôle, au suivi et à l'évaluation de la mise en œuvre des programmes du Snat. Un label pour l'artisanat La tutelle a exigé des promoteurs, par ailleurs, de réaliser des projets touristiques en adéquation avec les attentes et les besoins des clients, en mettant à leur disposition de nouveaux services de qualité. Parmi ces services, des visites touristiques guidées pour les clients, des sites culturels et archéologiques que recense la région où sont implantées les infrastructures d'accueil. Des services que seul un personnel qualifié pourra assurer. Dont un programme de formation de 250.000 stagiaires dans les métiers de l'hôtellerie pour 2015. Les promoteurs sont appelés, également, à introduire dans l'architecture de leurs infrastructures et dans l'ameublement, l'artisanat régional. Mieux, le classement des hôtels et des restaurants prendra en compte, désormais, le taux d'utilisation du produit national artisanal qui doit répondre aux normes de qualité. Dans ce contexte, une convention a été signée entre l'Agence nationale de l'artisanat (Anart), et l'Institut algérien de normalisation (Ianor), afin de normaliser quatre produits artisanaux : le textile, les cuirs, la céramique et la poterie. La tutelle a annoncé, par la même occasion, l'ouverture d'un atelier consacré à l'attribution de labels aussi bien pour les produits artisanaux que touristiques. Le ministère s'est engagé, également, au cours de cette année, à aider les artisans, par l'intermédiaire des chambres de l'artisanat, à prendre part aux grands projets de construction, telle la Grande mosquée d'Alger, à condition que leur contribution soit de qualité.