Après la 3G, l'Algérie se prépare à la 4G mobile. Le dernier Conseil des ministres vient d'autoriser son lancement dans notre pays. Elle sera introduite suite un appel à la concurrence qui s'adresse aux trois opérateurs présents sur le marché national. Le dossier d'appel à concurrence pour l'octroi de la licence est déjà prêt. Le communiqué du Conseil des ministres justifie cet appel aux trois opérateurs par le fait que Mobilis, opérateur public, filiale d'Algérie Télécom, et ses concurrents privés, Ooredoo et Djezzy, « disposent déjà d'infrastructures déployées ». Ces derniers (ou l'un deux seulement), une fois qualifiés, suite à l'examen de leurs offres, auront à déployer la 4G « graduellement à travers le pays, à charge de couvrir l'ensemble du territoire dans un délai maximal de quatre années ». La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication avait annoncé, récemment, que « la 4G mobile sera lancée officiellement durant le premier semestre de 2016. » Un débat avait été engagé par les spécialistes lors du lancement de la 3G sur la possibilité ou non d'aller directement vers la 4G et gagner ainsi du temps. En tous les cas, les opérateurs activant sur le marché de la téléphonie mobile avaient déjà fait, il y a quelques mois, des tests qualifiés de « concluants ». L'introduction de la 4G en Algérie intervient alors que les opérateurs sont en train d'étendre la couverture de leurs réseaux 3G à toutes les wilayas comme le prévoit le cahier des charges. Si elle a été pionnière, après l'Afrique du Sud, quant à l'introduction en avril 2014 de la téléphonie fixe de quatrième génération (4G), l'Algérie est toutefois bien devancée en matière de 4G mobile par rapport aux autres pays. A titre d'exemple, le Sénégal a été le premier pays africain à l'introduire en 2013, suivi d'autres pays comme le Kenya, l'Ethiopie ou encore le Maroc. La Tunisie, elle, a décidé de se préparer pour la commercialisation de la 4G dès septembre prochain. Mais que peut nous apporter réellement la 4G ? Cette technologie, selon les spécialistes, permet d'accéder à Internet à partir d'un smartphone, d'une tablette ou d'un ordinateur portable avec, surtout « des débits et un confort en général supérieurs à ceux de l'ADSL et qui peuvent se rapprocher de ceux de la fibre optique, le très haut débit fixe ». Elle rend, par ailleurs, possibles « des téléchargements plus rapides, la navigation Internet plus fluide et avec moins d'attente, de nouveaux services tels que la vidéo haute définition, la vidéo à la demande, des jeux en réseau avec des temps de réponse plus courts qu'aujourd'hui ». La 4G apporte,également, des capacités supplémentaires nécessaires pour faire face à la forte croissance de l'Internet mobile et éviter ainsi un « risque à terme de saturation des réseaux actuels ».Côté infrastructures, la 4G nécessite l'introduction de smartphones plus sophistiqués. Néanmoins, le marché national compte déjà plusieurs marques de téléphones mobiles adaptables à la 4G.