Les conducteurs de train persistent dans leur action de débrayage suite au décès d'un aide-mécanicien, âgé de 30 ans, mardi dernier, dans un accident entre un train de voyageurs et un camion transportant du sable, au niveau d'un passage à niveau non gardé à la sortie de la gare d'Akbou, dans la wilaya de Bejaïa. Les réunions tenues avec le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), le directeur des ressources humaines et les membres de la Fédération des cheminots n'ont pas été fructueuses. La réunion de vendredi dernier, qui s'est terminée à minuit, à l'issue de laquelle un communiqué a été rédigé par la direction générale, n'a pas convaincu les grévistes qui campent sur leur position de maintenir la grève, paralysant totalement le trafic ferroviaire à l'échelle nationale. A leur revendication d'assurer plus de sécurité au niveau des passages à niveau non gardés, s'ajoute la demande de départ à la retraite après 25 ans de service. Et pour cause, les mécaniciens estiment qu'ils exercent un métier très pénible et dangereux. En outre, les protestataires exigent la création d'une fédération nationale autonome des conducteurs de train. Une revendication qui a provoqué un affrontement entre les membres de la Fédération des cheminots, instance provisoire, et le Syndicat des conducteurs de train. Tout porte à croire que le conflit va durer et que les voyageurs n'entendront pas de si tôt le train siffler dans les gares. Une situation qui risque pénaliser les citoyens du fait que le rail reste le moyen de transport le plus prisé. Avec ce débrayage, la SNTF a enregistré un manque à gagner de plus de 5 milliards de centimes.