Twitter va restaurer, au nom de la « transparence », l'accès aux tweets effacés d'hommes politiques dans une trentaine de pays, dont les Etats-Unis où les candidats à l'élection présidentielle de novembre 2016 utilisent fréquemment le réseau social pour leur campagne. Le réseau social californien, très utilisé notamment par le candidat en tête de la course républicaine à la Maison-Blanche Donald Trump, a expliqué jeudi dernier dans un communiqué qu'il souhaitait « introduire davantage de transparence dans le dialogue avec l'opinion ». Twitter avait pourtant bloqué cette année l'accès aux tweets des hommes politiques effacés par leurs propres soins, arguant que ces derniers avaient le droit, comme les autres utilisateurs du réseau, de supprimer leurs messages de 140 caractères. Pour ce faire, le réseau social avait empêché le site internet Politwoops d'accéder à ces tweets effacés, écrits dans une trentaine de pays, dont la France, la Belgique, le Canada, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, l'Inde et l'Egypte. Mais Twitter a décidé de changer son fusil d'épaule pour « mettre les responsables publics face à leurs responsabilités ». Au moment où le réseau social « devient une plateforme plus importante pour le discours politique, il est essentiel que les tweets des hommes politiques et des responsables publics restent en ligne et accessibles au grand public », a estimé Brett Solomon, directeur de l'association des droits numériques Access Now, cité par Twitter dans son communiqué. Il a précisé que des projets étaient en cours pour étendre cette pratique à d'autres pays « afin que l'opinion puisse demander des comptes aux responsables publics ».