« L'autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) lancera officiellement l'appel d'offres relatif à la téléphonie mobile 4G le 7 janvier et les résultats seront connus le premier semestre de cette année », a annoncé, hier, au forum de la radio nationale, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Feraoun. Les opérateurs de la téléphonie mobile détenteurs de l'autorisation de la 4G auront trois mois pour commercialiser leurs produits et services. Alors que les utilisateurs pourront bénéficier de cette nouvelle technologie le dernier trimestre de la même année, selon la ministre. « Il n'y aura aucune restriction concernant l'extension du réseau de la 4G et les trois opérateurs ont toute atitude en matière de choix des wilayas à condition qu'ils couvrent au moins 10% de chaque wilaya dans un premier temps », a-t-elle précisé. Pour la ministre, les deux opérateurs de la téléphonie mobile Ooredoo et Djezzy sont appelés à investir leurs devises dans la 4G en Algérie « au lieu de les transférer à l'étranger ». Et afin d'éviter le retard que les deux opérateurs ont mis dans l'extension du réseau de la 3G, le ministère a élaboré deux décrets exécutifs à leur profit, a indiqué la première responsable du secteur, soulignant que le nombre d'abonnés à la téléphonie mobile est estimé à 45 millions ce qui permet à ces opérateurs d'amortir largement leurs investissements et de réaliser des gains sur la 4G en trois ou quatre ans. S'agissant du débit et de la tarification de la 4G, Houda Imane Feraoun a fait savoir qu'il appartient aux opérateurs de les définir en fonction du rendement et de l'extension du réseau, précisant qu'ils peuvent présenter en même temps des offres pour la 3G et la 4G sans problème d'ordre réglementaire. La ministre a affirmé que la couverture de la 4G sera effective au plus tard en 2020 sur tout le territoire national et avec le même débit des pays voisins. S'agissant de la sécurisation de l'information électronique via le réseau internet, elle a affirmé que 80% des utilisateurs d'internet ne sont pas sécurisés. Toutefois, elle a signalé que toute décision de protéger les utilisateurs nécessite la protection des libertés et de l'information. Or, celui qui offre le service internet n'a pas le droit de connaître le contenu de l'utilisateur et c'est cela qui pose la problématique de la protection, selon elle. Pour remédier au piratage, il faut des campagnes de sensibilisation en direction des usagers d'internet surtout lorsqu'il s'agit de l'information économique, affirme la ministre. « Le crime électronique est puni en Algérie par le code pénal, mais cela n'est pas suffisant, car techniquement nous ne pouvons pas fermer les sites qui font l'apologie du terrorisme ou de l'extrémisme mais nous avertissons sur la dangerosité de ces sites de même que pour les sites immoraux », a affirmé la ministre, ajoutant que son département est en train de rechercher « des techniques permettant de filtrer ces sites en les mettant à la disposition du secteur de la justice ».