« Dans la conception du département des affaires religieuses et des wakfs, le mufti de la République est une académie, une instance, regroupant dans sa composante des imams, des membres du Haut conseil islamique (HCI), et des conseils scientifiques de wilaya, des exégètes et des spécialistes de différents domaines », a précisé le ministre au cours d'une conférence de presse en marge de l'ouverture de la 17e semaine nationale du Saint Coran. Il a souligné, dans le même contexte, que la diversification de la composante de l'instance de la fetwa vise « à garantir un examen minutieux des questions soulevées ». Aïssa a ajouté que l'instance de la fetwa, actuellement en phase de parachèvement, sera mise en place après l'adoption du projet de révision de la Constitution. A une question relative sur la stratégie pour immuniser et sécuriser intellectuellement la société algérienne contre les « idées djihadistes » répandues sur les réseaux sociaux, le ministre a précisé qu'un observatoire national de lutte contre l'extrémisme religieux sera créé très prochainement. Il a détaillé que cet organisme réunira plusieurs départements et instances en mesure d'analyser et de proposer une démarche à suivre pour préserver la société contre toute forme d'extrémisme. Il a ajouté que le référent religieux national, inspiré du Saint Coran et de la Sunna, est « le rassembleur des Algériens », soulignant que le concept du référent religieux national sera renforcé par des directives. Evoquant le message du président de la République Abdelaziz Bouteflika, aux participants à la 17e semaine nationale du Saint Coran, lu par le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, le ministre a souligné que le message du Président est « une feuille de route et une stratégie de travail » pour les imams, les chouyoukh des zaouias et la société pour œuvrer contre l'extrémisme et privilégier la voie de la modération. Répondant à une question relative au plan d'action pour la saison du hadj 2016, Aïssa a souligné qu'une série de mesures a été adoptée pour assurer de meilleures conditions aux hadji, précisant que les daïras se chargeront des formalités d'inscription pour le hadj et que l'opération du tirage au sort électronique sera suivie par les personnes inscrites sur internet. Au cours de cette 17e semaine nationale du Coran, qui se déroulera jusqu'à demain, des communications seront présentées par des universitaires venus des wilayas d'Alger, Laghouat, Batna et Blida et un concours de récitation, psalmodie et d'interprétation du Saint Coran sera organisé avec la participation de 45 candidats dont 13 filles. Le ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, s'est recueilli, avant le début des travaux, à la mémoire du réformiste et érudit Abdelhamid Benbadis, au cimetière de la famille Benbadis, au centre ville.