23 juillet 2011 : Bin Hammam radié Rival annoncé de Sepp Blatter pour la présidence, le Qatari Mohammed Bin Hammam, ex-président de la Confédération asiatique et membre du comité exécutif, doit se retirer. Reconnu coupable d'achat de voix, il est radié à vie de toute activité liée au football. Le Tribunal arbitral du sport annulera sa suspension, faute de « charges suffisantes » l'année suivante. Blatter, lui, est réélu sans problème.
30 mars 2012 : le comité d'éthique renforcé Après la promesse de campagne de Blatter de « remettre le bateau de la FIFA sur les eaux claires et transparentes », le comité exécutif de la FIFA adopte la scission de la commission d'éthique en deux chambres, une pour l'instruction et une pour le jugement. Trois mois plus tard, l'ex-procureur américain Michael J. Garcia prend les commandes de la chambre d'investigation.
26 septembre 2014 : le rapport Garcia non publié Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement de la commission d'éthique, minimise les conclusions du rapport Garcia sur les soupçons de corruption qui pèsent sur l'attribution des deux prochaines Coupes du monde (2018 en Russie, et 2022 au Qatar). La FIFA annonce qu'elle ne publiera pas le rapport parce que ses codes éthiques l'y empêchent.
17 décembre 2014 : Michael Garcia démissionne Michael Garcia démissionne de son poste de président de la chambre d'instruction du comité d'éthique le 17 décembre 2014. Entré en fonction en juillet 2012, l'ex-procureur du district sud de l'Etat de New York justifie sa décision par un sentiment d'impuissance. « Aucun comité de gouvernance, enquêteur ou panel d'arbitrages indépendants ne peuvent changer la culture d'une organisation », regrette-t-il. 4 mai 2015 : Issa Hayatou accusé Dans un documentaire sur la chaîne allemande ARD, une ex-employée de la candidature qatarienne répète ses accusations, publiées dans France Football en décembre 2014, nommant, cette fois, les trois dirigeants africains auxquels, selon elle, la délégation de l'Emirat avait offert des « encouragements » de 1,5 million de dollars : le Nigérian Amos Adamu (suspendu depuis), l'Ivoirien Jacques Anouma et le Camerounais Issa Hayatou, alors membres du Comex de la FIFA. 27 mai 2015 : le coup de filet Sept responsables de la FIFA accusés de corruption sont arrêtés à Zurich et incarcérés, deux jours avant l'élection du président de la Fédération internationale. Michel Platini se dit « écœuré » par la crise qui touche la FIFA. Il demande à Blatter de démissionner et annonce son soutien au prince Ali de Jordanie en vue de l'élection du lendemain. 3 juin 2015 : Blatter annonce son départ Cinq jours après sa réélection, Blatter annonce son départ sans pour autant prononcer ce mot, déclarant qu'il « remettra son mandat à disposition lors d'un Congrès électif extraordinaire » et appelant à ce que ce congrès soit organisé « le plus tôt possible ». La date sera fixée au 26 février 2016.
29 juillet 2015 : Platini candidat Michel Platini annonce qu'il est candidat à la présidence de la FIFA dans une lettre envoyée aux 209 présidents et secrétaires généraux des associations membres. 25 septembre 2015 : enquête pénale contre Blatter Le procureur général de Suisse ouvre une procédure pénale pour « gestion déloyale » et « abus de confiance » contre Blatter. Le dirigeant est soupçonné d'avoir effectué « un paiement déloyal » de 1,83 millions d'euros en faveur de Michel Platini. Le Français assure avoir été entendu comme témoin dans l'affaire du virement suspect qu'il a reçu, ce que contredit en partie Michael Lauber, le procureur général suisse.
8 octobre 2015 : Blatter et Platini suspendus Michel Platini, Sepp Blatter et Jérôme Valcke (déjà relevé de ses fonctions de secrétaire général de la FIFA depuis mi-septembre) sont suspendus 90 jours par le comité d'éthique de la FIFA mais une suspension additionnelle de 45 jours maximum pourrait être prononcée ultérieurement. L'ancien vice-président de la FIFA Chung Mong-joon (candidat à la prochaine élection présidentielle) écope de six ans de suspension et 100.000 francs suisses d'amende. 24 novembre 2015 : Platini radié à vie ? Une radiation à vie est requise par la commission d'éthique de la FIFA à l'encontre de Michel Platini. Son avocat, Me Thibaud d'Alès, qualifie la peine demandée de « pur scandale ». « Ce bannissement requis est conditionné à la preuve d'une corruption. Mais il y a clairement une démesure de la peine requise. Elle ne repose sur rien dans le dossier. » 3 décembre 2015 : nouvelle vague d'arrestations Six mois après un premier coup de filet pour des soupçons de corruption, deux cadres haut placés de la FIFA sont interpellés en Suisse à la demande des Etats-Unis en vue de leur extradition. Il s'agit de Juan Angel Napout, président de la Conmebol et vice-président de la FIFA, et Alfredo Hawit, président intérimaire de la Concacaf. 11 décembre 2015 : le TAS dit non à Platini Le Tribunal arbitral du sport maintient la suspension de 90 jours de Michel Platini estimant qu'elle n'était pas susceptible de causer un dommage irréparable à Michel Platini pour le moment. L'instance a toutefois ordonné hier à la FIFA « de ne pas prolonger la suspension ».
21 décembre 2015 : Platini et Blatter en prennent pour huit ans Quelques jours après avoir entendu Sepp Blatter et l'avocat de Michel Platini, ce dernier ayant boycotté l'audition, la chambre de jugement de la commission d'éthique de la FIFA suspend les deux dirigeants de toute activité dans le football pour huit ans. Ils sont jugés coupables de « gestion déloyale », de « conflit d'intérêt » et d'« abus de position » dans l'affaire du paiement de 1,8 million d'euros au profit de Platini, réalisé par la FIFA, sur ordre de Blatter, en 2011. 7 janvier 2016 : Platini retire sa candidature à la présidence Lassé de la situation et parce qu'il manque désormais de temps, Michel Platini renonce à se porter candidat à la présidence de la FIFA. « Je ne peux plus, je n'ai plus le temps ni les moyens d'aller voir les électeurs, de rencontrer les gens, de me battre avec les autres, affirme notamment le dirigeant. En me retirant, je fais le choix de me consacrer à ma défense par rapport à un dossier où on ne parle plus de corruption, de falsification, où il n'y a plus rien. »