La forfaiture est durement ressentie. La main criminelle s'est de nouveau abattue sur l'Egypte confrontée à la menace persistante de Daech, et plus que jamais déterminée à « purifier le Sinaï des foyers terroristes ». Anciennement Ansar Beït Al-Maqdis, également connu sous la dénomination Ansar El Qods, Wilayat Sinaï prêtant allégeance à Daech, le 10 novembre 2014, a mené des attaques sanglantes contre les forces de sécurité pour étendre ses actions au Caire (opération suicide du 5 septembre 2013 contre le convoi du ministre de l'Intérieur au quartier de Nasr City, assassinat du procureur général dans un attentat à la bombe). Hier, l'attaque perpétrée par des assaillants, armés de couteaux et d'une « arme sonore », contre la station balnéaire de Hourghada, considérée comme haut lieu du tourisme, a porté un coup dur à un secteur névralgique particulièrement visé par Daech. Le crash d'un avion de touristes russes, fin octobre 2015, qui a fait 224 morts, et l'attaque lancée par des « inconnus » vendredi contre un bus de touristes arabes israéliens, faussement présentés par Daech comme étant des « juifs », consacrent la guerre pernicieuse contre le tourisme pour tenter de priver l'Egypte de l'une de ses principales sources de revenus. Charm El Cheikh, Louxor ou, en juin, une attaque suicide contre les touristes se rendant au temple de Karnak, et maintenant Hourghada ont créé un climat de terreur pour rendre infréquentables les destinations jusque-là privilégiées des touristes notamment britanniques et russes pliant bagage.