Aux grands hommes, les grands invités. Et Dieu sait qu'ils étaient nombreux, anciens ministres (Kamel Bouchama, Lamine Bechichi), écrivains (Wassini Laredj, Amine Zaoui, Djilali Sari, Djamel Mati..), universitaires (Abdelmadjid Merdaci, Djouher Amhis, Abdelkader Bendameche...), directeurs de journaux, journalistes, compagnons... à faire le déplacement pour témoigner de leur reconnaissance à celui qui a donné soixante ans de sa vie à la littérature. Le premier invité à avoir vanté ses mérites fut Djouher Amhis. « C'est un écrivain précoce, prolifique qui s'est engagé dans pratiquement tous les combats pour la promotion de la littérature, de l'éducation, comme il reste un acharné défenseur du livre. Il a touché à tous les genres en rapport avec l'écriture, le roman, la poésie, les nouvelles, les contes, les essais, les critiques, et même la télé, la radio et le cinéma », résume-t-elle non sans rappeler son parcours de grand homme de lettres ayant amplement contribué à la création, en 1963, de l'Union des écrivains algériens avec le regretté Mouloud Mammeri, Mourad Bourboune, Mohamed Laïd Al Khalifa, Malek Haddad, Jean Sénac, Moufdi Zakaria De son côté, le romancier Wassini Laredj, que nous avons interrogé en marge de la cérémonie, n'a pas tari d'éloges sur l'auteur de « La Dévoilée » : « Kaddour M'Hamsadi a beaucoup donné à la culture algérienne en embrassant plusieurs domaines, notamment la littérature, l'éducation, le journalisme et le cinéma. Je crois que le meilleur hommage qu'on puisse rendre à cette sommité culturelle est l'édition et la traduction de l'ensemble de ses travaux dont une grande partie est méconnue par la nouvelle génération », souligne l'auteur de « L'Emir » en appelant, à cette occasion, à l'introduction des femmes et hommes de lettres algériens dans le système éducatif national. Plaidoyer pour la lecture Très ému, ne parvenant pas à retenir ses larmes devant la déclamation, par Mme Amhis, de son poème « Oui l'Algérie », Kaddour M'Hamsadji a confié que l'écrivain n'écrit pas pour son propre plaisir seulement, mais pour donner du plaisir à ses lecteurs. En raison de difficultés visuelles, il laisse le journaliste Youcef Sayah lire son discours dans lequel il rend un émouvant hommage à tous les grands écrivains ayant marqué l'âge d'or de la littérature algérienne, tout en appelant de ses vœux à la promotion de la lecture publique notamment dans les établissements scolaires et universitaires, en inculquant surtout cette culture aux étudiants et aux enseignants. Auteur d'une œuvre autant riche que variée (vingtaine d'ouvrages, scénarios de films, articles de presse...), Kaddour M'Hamsadji s'apprête à publier prochainement un nouveau roman, « La Quatrième épouse ». Il affinera un thème déjà abordé dans « Le Silence des cendres » et « Le Rêve en soi ». L'histoire évoque des aspects de la vie quotidienne durant la guerre de Libération nationale.