Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a tenu, hier, de larges concertations avec une délégation palestinienne, conduite par le secrétaire général du Comité exécutif et chef du département des négociations de l'Organisation de libération de la Palestine, Saeb Erekat, sur l'escalade israélienne dans les territoires occupés et les démarches politiques et diplomatiques en faveur de la cause palestinienne. Au terme de cette rencontre, Lamamra a souligné la nécessité d'adopter une vision claire et commune pour agir en faveur de la cause palestinienne en tenant compte de « la sensibilité et la complexité » de la situation en Palestine. Le ministre a indiqué également que « la communauté internationale doit adopter une vision claire et conforme à la vision stratégique de la position palestinienne et des objectifs escomptés et ce en étroite collaboration avec les Palestiniens pour défendre la cause palestinienne ». Il a souligné la nécessité de tenir compte de « la sensibilité et la complexité » de la situation en Palestine marquée par « l'escalade israélienne » et des conditions socioéconomiques « difficiles ». Il a évoqué par ailleurs les prochains rendez-vous internationaux pour défendre la cause palestinienne notamment au niveau du Conseil de sécurité et de la Cour pénale internationale, outre le sommet arabe, la conférence de l'Organisation de la coopération islamique et le sommet des Non-Alignés ». Le chef de la diplomatie algérienne a souligné, par ailleurs, que la visite du négociateur en chef palestinien revêtait une « dimension stratégique » et s'inscrivait dans le cadre du mécanisme de concertations politiques entre les directions algérienne et palestinienne, adopté dans le sillage de la dernière visite du président palestinien, Mahmoud Abbas, en Algérie en décembre 2014. De son côté, Erekat a estimé que le gouvernement israélien « est seul responsable de la suspension du processus des négociations », ajoutant « qu'au détriment du processus de paix, Israël a opté pour une guerre criminelle et dévastatrice contre le peuple palestinien sans défense en vue de saper le plan des deux Etats et imposer un régime d'apartheid, déjà établi en Cisjordanie et à Al-Qods ». Erekat s'est félicité du « soutien majeur » du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et de la diplomatie algérienne à l'Etat de Palestine aux niveaux régional, continental et international. L'Algérie s'est acquittée récemment de sa contribution (26 millions de dollars) au budget de l'Autorité palestinienne pour l'exercice 2016.