Les films algériens « Rêveries de l'acteur solitaire » et « Fi rassi rond-point » (Dans ma tête un rond-point) prendront part à la compétition officielle du 5e Festival du film africain de Louxor qui se tiendra du 17 au 23 mars prochain. En lice pour le « Grand prix du Nil », « Rêveries de l'acteur solitaire », nouvelle œuvre de Hamid Benamra produite par « Nunfilm », se focalise sur les préoccupations d'un acteur, ses rêves, ses ambitions et sa philosophie en suivant l'acteur Mohamed Adar, personnage principal du film, lors du montage d'une pièce de théâtre. Le film concourra dans la catégorie long métrage de fiction aux côtés de cinq autres œuvres comme « Affamer votre chien » du Marocain Hichem Lasri, « Sans regret » de l'Ivoirien Jacques Trabi, ou encore « L'ombre de la folie » du Malien Boubacar Gakou. En lice pour le Grand prix du long métrage documentaire, « Fi rassi rond-point » de Hassen Ferhani est une immersion dans l'univers décalé des abattoirs d'Alger, des lieux morbides, de mort et de dur labeur transformés minutieusement par le réalisateur en un espace empreint de musique, de poésie et d'amour, et même de philosophie. Sorti en juillet 2015, « Fi rassi rond-point » a déjà été primé dans des festivals de cinéma à Marseille, Amsterdam et Turin, avant de recevoir récemment deux Tanit d'Or lors des 26e Journées cinématographiques de Carthage et le Grand prix du documentaire du 6e Festival national du cinéma d'Alger. Dans cette catégorie, 12 autres films ont été sélectionnés, à l'instar de « Les 4 saisons » du réalisateur Mohamed Zran (Tunisie), « Le chemin du pain » de Hicham Elladaqi (Maroc), « Devoir de mémoire » de Mamadou Cissé (Mali) et « La sirène de Faso Fani » de Michel Zongo (Burkina Faso), entre autres. Cette 5e édition du festival de Louxor dont la Côte d'Ivoire est l'invitée d'honneur, à l'occasion du cinquantenaire de la première production cinématographique ivoirienne, rendra également hommage à la grande star égyptienne Omar Sharif disparu en juillet 2015, au critique marocain Mustapha El Mesnaoui, disparu en novembre 2015, ainsi qu'au pionnier du cinéma ivoirien Henry Duparc disparu en 2006. Fondé par l'auteur égyptien Sayed Fouad en 2012, le Festival africain du film de Louxor vise à décentraliser les manifestations culturelles en Egypte et à soutenir le cinéma africain en encourageant la coopération et la coproduction.