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L'expérience algérienne, « un modèle vivant pour l'Afrique » Conférence internationale de la jeunesse africaine sur les défis de la paix et de la réconciliation
L'Algérie, qui a été élue en 2014 à la tête de la vice-présidence de l'Union de la jeunesse africaine, a tenu à organiser cette conférence, selon Nabil Yahiaoui, son représentant. « Nos pays veulent tous triompher des défis économiques et sécuritaires, car sans paix et sans stabilité, il ne peut y avoir de développement », a-t-il déclaré. Et cela passe, avant tout, par la prise en charge des préoccupations de notre jeunesse qui « constitue 65% de la population globale mais qui est aujourd'hui victime des problèmes qui déstabilisent l'Afrique et des conflits qui ensanglantent la plupart des régions », a déclaré la présidente de l'Union africaine de la jeunesse, Francine Miomba. Et d'ajouter : « La paix est et restera l'aspiration fondamentale de tous les êtres humains. » La question, selon elle, est de « savoir comment contribuer à une culture de la paix » en identifiant surtout « les problèmes qui poussent les jeunes à rejoindre les groupes armés ». Pour la représentante de l'Union africaine de la jeunesse, il ne fait pas de doute que le taux de chômage est un handicap pour l'insertion de la jeunesse africaine. Elle s'est félicitée, à ce titre, des « avancées significatives réalisées par l'Algérie dans la prise en charge de sa jeunesse ». Elle a appelé, par la même occasion, les pays africains, dix ans après l'adoption de la charte pour la jeunesse, à Banjul, en juillet 2006, à voir si « les engagements ont été tenus ». Mme Miomba a lancé un appel aux dirigeants africains afin d'envisager « la création d'une banque ou d'un fonds pour l'octroi de micro-crédits aux jeunes, car si l'on ne règle pas les problèmes du chômage, on ne peut parler de paix et de stabilité », estime-t-elle. Ould-Ali a, pour sa part, estimé que les jeunes Africains ont à travers l'expérience algérienne dans le domaine de la réconciliation et la participation « effective » de sa jeunesse au développement du pays « un exemple vivant ». Il a, par la même occasion, mis en exergue la place que le projet de la nouvelle Constitution accorde à la jeunesse, plus particulièrement à travers la mise en place d'un Haut-Conseil de la jeunesse et sa constitutionnalisation. « Les attentes de la jeunesse sont multiples en matière d'emploi, de santé, d'éducation. » C'est ce qui a poussé le président de la République à « mettre en place des outils pour la préservation de l'emploi à travers les dispositifs Ansej, Cnac et Angem », ajoute le ministre. Plusieurs interventions sur le thème de la gestion des conflits et du rétablissement de la paix sont au programme de la conférence. Me Rezzag Bara, conseiller à la présidence de la République, a, en tant que juriste et militant des droits de l'homme, évoqué l'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale. Celle-ci est perçue comme « une solution pacifique de règlement des conflits internes ». Les représentants du Mali et de la Libye ont, eux aussi, abordé la question du règlement des conflits et du processus de stabilisation mené dans leurs pays respectifs. Me Rezzag Bara est revenu longuement sur les origines des conflits en Afrique qui sont, dit-il, la conséquence d'un processus électoral dévoyé, de conflits aux relents ethno-identitaires (Soudan) ou encore d'un processus de décolonisation inachevé, à l'instar du Sahara occidental. Ces conflits ont vu l'implantation de groupes armés tels que Boko Haram, les Chebab, l'Armée du seigneur, Daech. Ces groupes armés déstabilisent plusieurs régions du continent en rendant difficile la gestion de ces conflits par la communauté internationale, selon lui. Un trophée a été décerné par l'Union panafricaine de la jeunesse au président de la République pour son rôle dans le rétablissement de la paix et de la réconciliation nationale.