La visite de la présidente de la République maltaise en Algérie, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, permettra de « consolider les efforts en cours des deux pays pour mettre sur pied des partenariats économiques mutuellement bénéfiques, en prévision de la prochaine réunion de la commission mixte de coopération au courant de ce semestre ». Le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, avait exprimé lors de sa visite en novembre dernier à Alger, la volonté de son pays de développer sa coopération avec l'Algérie dans divers domaines, précisant partager l'approche algérienne, en matière de coopération bilatérale, consistant à arrêter un nombre de secteurs d'activités prioritaires et d'y encourager la mise en place de partenariats mutuellement bénéfiques. Lui emboîtant le pas, le ministre maltais des Affaires étrangères, George William Vella, avait affirmé que la relance en 2016 de la commission mixte renforcerait les liens politiques et optimiserait les échanges économiques entre les deux pays. « Avec la redynamisation entre janvier et février 2016 de la commission mixte algéro-maltaise, dont les activités ont été gelées depuis 1988, les deux pays vont se doter d'un cadre qui leur permettra de renforcer l'aspect politique de leurs relations », avait-il déclaré. Pour sa part, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait exprimé la volonté politique de l'Algérie et de Malte de bâtir un partenariat de coopération « renforcé » basé sur l'amitié et des intérêts mutuellement avantageux. Le Premier ministre s'était félicité de la « progression » des échanges commerciaux enregistrée, ces dernières années, entre les deux pays, mais avait souligné, toutefois, que le niveau de ces échanges « reste en deçà des objectifs ambitieux que nous voulons assigner à notre coopération particulièrement au regard de l'importance des opportunités d'investissement et d'affaires existant entre nos deux pays ». Sellal avait appelé, par ailleurs, les entreprises maltaises à investir dans l'industrie du raffinage du pétrole en Algérie et ne pas se limiter à l'importation du pétrole brut algérien. « Se contenter de commercialiser du pétrole n'est ni une solution pour l'économie nationale ni pour l'avenir du pays », avait indiqué Sellal. Au plan international, Sellal et Muscat avaient exprimé les positions de l'Algérie et de Malte en faveur de la paix et de la stabilité dans le monde, appelant l'ensemble de la communauté internationale à recourir à la résolution pacifique des conflits. Sellal s'était félicité que les deux pays « soient activement impliqués dans les initiatives de médiation pour promouvoir la paix mais aussi pour relever le défi majeur du terrorisme qui menace le devenir de la communauté internationale ».