L'Algérie et le Mali ont exprimé, lundi dernier, leur satisfaction quant à l'évolution « positive » du processus de paix dans le nord du Mali, a indiqué un communiqué conjoint à l'issue de la 10e réunion du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord du Mali. Le communiqué a été signé par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et son homologue malien, Abdoulaye Diop, en marge des travaux de la réunion de haut niveau du Comité de suivi. Il a été relevé, à cet égard, que des « actes concrets ont été posés dans des domaines-clés, y compris celui de la sécurité et de la réconciliation avec, notamment une absence totale d'affrontements entre les parties signataires ». La partie malienne a tenu à réitérer « son attachement à la mise en œuvre de l'accord pour laquelle elle a consenti des moyens considérables notamment sur le plan financier » et « s'est engagée à continuer à tout mettre en œuvre en vue de son application concertée, complète et diligente ». Elle a également évoqué « une série de chantiers et d'initiatives en cours ou envisagée au titre de la période transitoire en lien avec le renforcement de la confiance, la coordination de la mise en œuvre de l'accord, la désignation des autorités locales, la réforme institutionnelle, les préparatifs à la conférence d'entente nationale et la promotion du rapprochement intercommunautaire ». Le Mali a renouvelé « sa confiance » à l'Algérie et formulé « le souhait que l'Algérie puisse poursuivre et renforcer l'aide qu'elle apporte au Mali en la matière ». La partie malienne a aussi exprimé « sa haute appréciation des efforts que ses représentants et tous les autres membres des instances de suivi de l'accord déploient pour consolider la stabilité au Mali et s'est engagée à ne ménager aucun effort pour leur assurer les meilleures conditions possibles de travail ». Pour sa part, la partie algérienne a rendu hommage au président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, « pour sa perspicacité et son engagement continu en faveur du processus de paix au profit du Mali mais aussi des pays de la sous-région ». Elle a exhorté les parties prenantes « à œuvrer pour faciliter la tâche de réunir les consensus nécessaires pour un bon et efficace fonctionnement des instances de suivi, tout en réaffirmant « l'intérêt qu'attache le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la restauration d'une paix durable au Mali et à la réalisation de la réconciliation entre les frères maliens ». Les deux parties ont, enfin, exprimé « leur vive préoccupation à l'égard de la persistance des agissements des groupes terroristes qui continuent de tenter d'entraver le processus de paix ». Elles ont exhorté tous les acteurs internationaux « à poursuivre l'effort de mobilisation de l'appui politique, financier et technique nécessaire pour la réussite de l'opérationnalisation de l'accord ».