Le ministre de l'Education nationale entre dans le vif du sujet concernant sa décision d'introduire des modifications dans le calendrier des examens, notamment du baccalauréat et du Brevet d'enseignement moyen (BEM). Une rencontre a regroupé, hier, à Alger, les cadres du ministère et les représentants des syndicats et des associations des parents d'élèves. Les partenaires sociaux ont proposé que le bac se déroule du 29 mai au 2 juin, le BEM du 24 au 26 mai et l'examen de fin de cycle primaire le 22 mai. Pour le SG du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, ces dates ont été proposées par la majorité des partenaires sociaux. Pour lui, il n'y a aucune inquiétude à se faire puisque « le programme scolaire sera achevé à 80% ». Pour lui, cela n'a jamais constitué un obstacle pour les élèves et n'impactera pas, non plus, négatif sur le déroulement des examens. Sur le double plan pratique et technique, Amoura a soutenu que les choses se passeront normalement, soulignant que l'organisation des examens est conçue des mois avant la date des épreuves. Pour sa part, le chargé de communication du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), Messaoud Boudiba, a indiqué qu'il aurait été souhaitable, pour des raisons techniques, d'organiser le BEM après le baccalauréat, soulignant que durant l'année scolaire, il n'y a pas uniquement les épreuves finales. « Nous avons aussi des examens trimestriels qu'il faut organiser mais aussi et surtout l'installation des centres de regroupement et de correction des copies d'examens avec tous les équipements nécessaires », a-t-il précisé. Néanmoins, il a qualifié la décision du ministère d'avancer les dates de sage, afin de répondre à une conjoncture particulière. Il a indiqué qu'il est judicieux à l'avenir pour le ministère de se concerter avec les partenaires sociaux afin de définir les dates des examens même si la décision finale lui revient. Du côté des organisations des parents d'élèves, c'est le même sentiment de satisfaction. Le président de l'association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed, s'est réjoui de cette démarche, notamment, en l'absence d'une autre solution. Il a estimé que les parents d'élèves ne sont pas inquiets sur l'achèvement des programmes. « L'année scolaire n'a pas connu cette année de perturbations. Pourvu que ça dure et qu'il n'y aura pas de grève les deux derniers trimestres », a-t-il souligné. A signaler que l'examen du BEM était initialement prévu du 7 au 9 juin et celui du baccalauréat du 12 au 16 juin.