C'est parti pour la mise en œuvre du Programme d'appui jeunesse emploi (Paje). Décidé en 2012 en vertu d'un accord signé entre l'Union européenne et l'Algérie, ce programme entame sa phase pratique. Doté d'un budget global de 26 millions d'euros-23,5 représentent la contribution européenne et 2,5 celle de l'Algérie-, ce programme sera opérationnel en premier lieu à Annaba, Béchar, Khenchela et Oran, avant d'être élargi aux autres wilayas. C'est ce qu'a indiqué, hier, Mme Manuela Navarro, chef des opérations de coopération, représentante de la Délégation de l'UE en Algérie, lors du premier séminaire national du Paje organisé à Alger sous le thème « Jeunesse et emploi : perspectives de coopération ». Mme Navarro a expliqué que ce programme est axé sur trois objectifs spécifiques : favoriser la participation des jeunes dans la société, améliorer l'employabilité des jeunes et développer la coopération intersectorielle pour la mise en œuvre des politiques nationales de la jeunesse. « Les politiques doivent être formulées en partenariat avec les jeunes, en toute transparence, en leur donnant la possibilité d'exprimer leurs propres visions et leurs orientations », a-t-elle recommandé, expliquant que le Paje se base sur la mise en place d'outils d'écoute des demandes des jeunes. Il a été ainsi décidé de placer des guichets intersectoriels de proximité qui seront constitués de représentants des ministères concernés par les problèmes de la jeunesse. Ces guichets constitueront des espaces de dialogue et de concertation entre les institutions et la jeunesse « pour mieux comprendre les attentes et en même temps évoquer les opportunités et orienter les choix de façon plus efficace et cohérente », a-t-elle indiqué. Le mouvement associatif sera également impliqué. « Avec les pools régionaux d'expertise associative, il est question de valoriser les capacités et les compétences qui existent déjà, mais qui sont souvent ignorées ou sous-estimées par le public et parfois par les institutions », a-t-elle ajouté. De son côté, le directeur de l'emploi auprès du ministère du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Fodhil Zaïdi, a souligné que ce programme permettra aux secteurs concernés de « coordonner leurs actions de façon à favoriser les synergies entre les différents programmes pour permettre aux jeunes d'avoir plus de facilitation en termes d'insertion et d'intégration dans le monde du travail ». S'étalant jusqu'en 2018, ce programme vise aussi l'élaboration d'un plan de formation en mobilisant des experts, comme il prévoit le développement d'un outil d'observation et d'évaluation dédié à la thématique « jeunesse-emploi », lequel devra mieux définir une prise en charge efficiente en matière d'emploi et d'insertion professionnelle. Pour les prochaine années, les deux partenaires, UE et Algérie, ont décidé de faire « des jeunes et des femmes la cible prioritaire », et ce, à travers le renforcement de la gouvernance, le soutien au développement de la société civile et à l'emploi. Wassila Ould Hamouda « La crise n'a pas touché les dispositifs de promotion de l'emploi » Le directeur de l'emploi auprès du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Fodhil Zaïdi, a affirmé que tous les efforts sont fournis pour répondre à la demande des jeunes et réduire ainsi le taux de chômage. « La crise n'a pas touché les dispositifs publics de promotion de l'emploi », a-t-il souligné, hier, en marge du lancement du Programme d'appui jeunesse emploi (Paje). Il a, en outre, signalé, que l'Agence nationale de l'emploi n'a pas connu de rupture d'offres d'emploi, rappelant que cet organisme privilégie les recrutements durables.