« Nous sommes disposés à soutenir et à renforcer la coopération, déjà existante, dans le domaine énergétique et ouverts à bâtir une coopération dans d'autres domaines à l'instar de l'agriculture, la sous-traitance, le tourisme notamment dans la gestion des hôtels, la numérisation, car nous sommes conscients que c'est le moteur du développement de l'économie. Nous avons besoin de mettre en place un pont de coopération entre les deux pays susceptible de nous guider pour bâtir une économie forte », a indiqué le Premier ministre, à l'ouverture du forum des hommes d'affaires algéro-maltais organisé, hier, à Alger. En précisant que la présence de la présidente de Malte à cette rencontre « va donner un nouveau souffle » aux relations bilatérales que ce soit dans le domaine politique ou d'autres secteurs « où la coopération n'a pas encore atteint le niveau souhaité » en dépit de l'existence d'une parfaite entente entre les deux pays qui se trouvent dans la mer Méditerranée. Le Premier ministre a mis en exergue « la nette amélioration des relations économiques » entre les deux pays qui s'est soldée par « l'ouverture d'une ligne aérienne et un plus grand échange entre les opérateurs, ce qui a abouti à des résultats tangibles dans le domaine de la coopération ». Il a rassuré que « le gouvernement algérien soutient et va faciliter cette démarche qui sera bénéfique aux deux parties » dans ce contexte où l'Algérie est en train de « prendre un virage, sereinement, en déployant des efforts pour diversifier son économie ». Sellal a évoqué la réalisation d'un nouveau port d'El Hamdania à Cherchell « qui aura un rôle important à jouer en Méditerranée et en Afrique ». Nous allons, pourquoi pas, créer un pont maritime avec Malte », a-t-il indiqué. Pour sa part, la présidente de la République de Malte, Marie-Louise Coleiro Preca, a exprimé la volonté de son pays « d'accroître les relations commerciales avec l'Algérie à travers le partenariat ou la création de société mixtes ». Outre les relations diplomatiques, les deux pays sont déterminés à diversifier leurs relations commerciales et industrielles et ce dans le respect mutuel favorisé par « l'aide constante de l'Algérie à Malte ». En dépit des nouvelles perspectives qui s'ouvrent, le flux commercial est resté « en deçà des potentialités que recèlent les deux pays », a-t-elle souligné. « Les opportunités sont immenses et notre visite vise justement à identifier les points de coopération, car nous voulons renforcer les relations entre les des deux pays et il est question de trouver les voies et moyens pour mettre en place ce partenariat », a-t-elle indiqué. Outre la nouvelle ligne aérienne ouverte en 2013, l'ouverture d'un consulat en 2015 et la désignation d'un nouvel ambassadeur, la signature des accords bilatéraux est « la voie qu'il faut emprunter pour consolider cette relation », a ajouté la présidente de la République de Malte. Elle s'est réjouie du suivi des travaux des hommes d'affaires qui se soldés par la tenue de la réunion de la commission mixte cette année dans la perspective de la signature d'accords de coopération, notamment l'annulation de la double taxation, la création d'entreprises et autres. La présidente de la République de Malte a exprimé sa volonté de son pays d'« aider l'économie algérienne » dans les domaines des services, maritime, financier, pharmaceutique et énergétique. Cette coopération peut s'étendre aux secteurs de la sécurité, du tourisme, de l'aviation et de l'industrie. « Je suis sûre qu'il y a d'autres opportunités à exploiter dans l'éducation, la pêche, les technologies de l'information et le traitement des déchets », a-t-elle souligné. Un conseil d'affaires algéro-maltais est susceptible de « relancer la coopération » qui devrait aboutir à la création d'un pont entre l'Europe et l'Afrique via l'Algérie.