« La recherche scientifique et l'innovation au service du développement agricole et aquacole ». Tel est le thème de la rencontre organisée, hier, par les ministères de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ce séminaire deux jours vise à asseoir un partenariat durable entre les deux départements. « La recherche scientifique doit être au service de l'agriculture comme le stipule le plan d'orientation qui sera prochainement publié. Il s'agit de créer un climat favorable aux chercheurs à travers la mise en place d'une commission spécialisée pour définir toute problématique, renforcer et encourager la recherche dans le secteur de l'agriculture », a précisé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Dans ce sillage, il a rappelé que la politique de son département appuie le partenariat dans le cadre d'un développement durable particulièrement quand les projets communs s'articulent autour de la pédagogie et la formation. Hadjar a rappelé que dans le cadre des projets de recherche portant sur la sécurité alimentaire et le développement durable, son secteur a mis à la disposition de l'agriculture, depuis 2010, 500 groupes de recherche au niveau des 37 institutions spécialisées, 1.970 chercheurs et plus de 200 laboratoires de recherche biologique, agricole, technologique, environnementale et en irrigation. D'où l'importance de cette rencontre qui, selon le même responsable, va rapprocher les deux secteurs et amplifier les expériences à l'instar de certaines conventions entre universités et centres de recherche et services décentralisés ou dans le cadre de projets mis en œuvre dans les programmes nationaux de recherche. Hadjar s'est félicité du fait que son secteur dispose d'une ressource humaine qualifiée et suffisante capable d'améliorer la situation dans le secteur agricole. Un plateau technique pour l'accompagnement et l'innovation Pour le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, il faut aller vers l'exploitation des capacités en mettant la technologie et la recherche scientifique au service du développement de l'économie nationale, et en élargissant les expériences et les projets. Dans ce contexte, il a indiqué que 23 projets font l'objet, actuellement, de négociations avec des chercheurs. « Un plateau technique est en cours de préparation avec les universités et instituts de recherche », a-t-il précisé. Objectif : développer les filières lait, céréales et viandes rouges pour réduire les importations. Le but, dira-t-il, est d'industrialiser le secteur de l'agriculture et élargir l'agriculture dans chaque région selon sa spécificité et son centre d'intérêt. Pour ce faire, Ferroukhi propose d'ouvrir le champ aux propositions et de libérer les compétences des secteurs public et privé. En termes de chiffres, il, a noté que son secteur dispose de 20 million d'hectares de plaines, 4 millions d'hectares de forêt et 600.000 hectares de terres semi-forestières ainsi que de 9 millions d'hectares de zones de pêche. « Il est impératif désormais de créer de nouveaux réseaux d'amplification », a-t-il souligné. En effet, dans le cadre du programme de développement agricole et de la pêche, Filaha 2019, les programmes d'intensification dans les filières, l'augmentation du sol irrigué, la mise en valeur des terres, le développement de la pisciculture en mer ou intégrée à l'agriculture, devront être mis en œuvre avec un accompagnement scientifique et technique rapproché au niveau local qui s'appuie sur l'innovation, les énergies renouvelables, les biotechnologies mais aussi sur les sciences sociales et sur la valorisation des savoir-faire locaux.