Et si le GPL (gaz pétrole liquéfié) était la panacée en matière d'utilisation de carburant. C'est du moins ce qu'a déclaré, hier, les participants à la journée de sensibilisation sur l'utilisation du GPL, intitulée « la promotion des véhicules à gaz, une nécessité économique et environnementale » qu'a organisée l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce). « Le GPL permet d'économiser 104 DA aux 100 litres en comparaison avec le gasoil », a affirmé le chef de la section technique chez Renault Algérie, Smaïl Khedim. En outre, le kit GPL dispose de cinq dispositifs de sécurité permettant de prévenir tout accident ou incendie. « Ce dispositif est homologué en interne et en externe par des bureaux d'études très performants dans ce domaine et est sécurisé sur la basse et la haute pressions. Le GPL est un carburant écologique qui permet de préserver l'environnement et le pouvoir d'achat des consommateurs », a souligné le même responsable. Selon lui, les véhicules équipés de kit GPL ne connaissent pas d'incidents importants et font l'objet de tests alors que leurs installateurs sont agréés sur la base d'un certificat de formation en plus du contrôle des services des mines. En revanche, il a mis en garde contre l'installation systématique du kit GPL vu les risques d'usure pour les véhicules non prédisposés à ce type de carburant. Cependant, pour certains experts, il faut seulement renforcer le véhicule au niveau du moteur, les soupapes notamment, pour qu'il soit compatible avec le GPL. Au regard des avantages économiques et écologiques de ce produit, les experts ont appelé les pouvoirs publics à convertir le parc des transports en commun (autocars, autobus...) au GPL à la sortie d'usine. Il va falloir transformer un million de véhicules au GPL d'ici à 2030, soit 80.000 véhicules par an, pour inverser la tendance vers ce genre de carburant », estime Benyoucef Arachiche, DG de Ghazal SPA, opérateur privé spécialisé dans l'installation des kits GPL. Pour Chemseddine Chitour, professeur à l'Ecole nationale polytechnique d'Alger, 20% de l'énergie que nous consommons est gaspillée de différentes manières. « Pour avoir un modèle énergétique fiable, il va falloir mettre en œuvre une stratégie d'ensemble en coordination avec tous les départements ministériels concernés. Il faut une autre révolution basée sur la science et le savoir pour sortir de l'ornière et assurer le développement durable », dit-il. Il va falloir, selon lui, mettre en place une industrie de fabrication de kits de véhicules, former l'éco citoyen, rationaliser la consommation d'énergie...