L'ancien commandant de l'Armée de libération nationale (ALN) et un des membres fondateurs du Front des forces socialistes (FFS), Abdelhafid Yaha, est décédé, hier, à l'âge de 83 ans dans un hôpital parisien, a-t-on appris auprès de ses proches. Le militant de la cause nationale et figure connue de la scène politique nationale a tiré sa révérence à l'hôpital Bichat, dans le 2e arrondissement de la capitale française, des suites d'une maladie neurologique chronique, a précisé sa famille. Né le 26 janvier 1933 dans le village d'Ath-Assou, commune d'Iferhounène, dans la daïra d'Aïn El Hammam (Tizi Ouzou), le défunt, connu sous son nom de combat « Si L'hafid », est issu d'une famille de révolutionnaires. La dépouille de « Si L'hafid » reposera dans le carré des Ath-Illilten. Après son engagement au sein du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), le défunt rejoint les rangs de l'ALN à l'âge de 21 ans. Il s'est distingué ensuite par la direction de la mythique « Compagnie du Djurdjura » et a également assumé les responsabilités de chef de zone à la Wilaya III. Son militantisme politique se cristallisera ensuite dans les rangs du FFS, une formation politique dont il fut l'un des membres fondateurs. En septembre 1963, le défunt a été l'un des négociateurs de l'arrêt des combats en Kabylie en œuvrant au dénouement de la crise en 1965. « Si L'hafid », connu pour avoir été l'un des plus fidèles lieutenants de Hocine Aït-Ahmed, a exprimé, cependant, des « divergences » de vision sur la rencontre ayant réuni ce dernier avec Ahmed Ben Bella à Londres en 1985. Il deviendra le chef de file d'une dissidence l'ayant conduit à créer le Front des forces démocratiques, au début de la décennie 1990. Son parcours de militant actif dans les rangs de l'ALN et les maquis de la Wilaya III, il les consignera dans des mémoires, de même qu'il consacrera un autre ouvrage à son expérience politique au sein du FFS.