« Dans le souci de faire valoir la créativité et le savoir-faire des jeunes Algériens, nous avons créé un fonds d'investissement pour les projets des jeunes entrepreneurs et nous avons dépassé 2 milliards de dinars pour le financement de ces projets », a-t-il déclaré à la presse en marge de la première édition du « Rendez-vous de l'entreprise », organisée sous le thème « Project finance »(projet de financement) en Algérie. « La force de ce pays repose sur les jeunes », a-t-il affirmé soulignant qu'il est « primordial de lever les freins qui empêchent les jeunes d'oser entreprendre et de créer des passerelles entre l'université et le monde de l'entreprise, afin de faciliter l'intégration de futurs entrepreneurs ». Pour Haddad, « la baisse des prix de pétrole est une opportunité pour avoir une meilleure assise économique, compter sur soi-même, être plus productif et se tourner vers les jeunes et les encourager pour être plus créatifs ». « Jusqu'à présent, l'Etat finançait tous ses projets par le Trésor public, mais actuellement l'Algérie est en train de se développer. Nous devons encourager l'investissement privé dans les grands projets, pour préserver les fonds du Trésor à d'autres projets structurants », a déclaré le président du FCE. Lors de la rencontre, Ali Haddad a insisté sur la nécessité de diversifier les moyens de financement des grands projets soulignant « qu'il est temps de limiter le recours aux budgets de l'Etat pour financer des projets ». Il a également estimé, important, de développer le partenariat public-privé comme moyen idoine de financement des grands projets et aussi d'aller vers d'autres moyens comme le « Project finance ». Pour sa part, le représentant du ministère des Finances et conseiller du ministre des Finances, Belgacem Aït-Saâdi, a mis l'accent sur l'importance de la diversification des moyens de financement, soutenant que le partenariat public-privé (PPP) et le projet de financement peuvent être perçus comme modes de financement alternatifs au mode classique. « Le partenariat public-privé comme mode de financement alternatif ne doit surtout pas être perçu comme étant exclusivement dicté par une conjoncture particulière et donc forcément éphémère », a-t-il déclaré. Plusieurs intervenants ont évoqué, lors de cette rencontre, les projets de financement en Algérie, précisant que ce mode de financement existe déjà en Algérie depuis une quinzaine d'années et permet le financement de grands projets capitalistiques de plus de 80 millions d'euros. Contrairement au financement classique, dans ce mode de financement, les bailleurs de fonds ne demandent pas ou peu de garanties des actionnaires (sponsors du projet), mais s'impliquent afin d'être rémunérés sur la base de flux de trésorerie (cash flow) du projet.