Le directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, en visite, hier, dans la wilaya de Tipasa, a affirmé qu'il sera procédé progressivement à la généralisation des chambres d'entrevue, à travers tous les sièges de sûreté à l'échelle nationale, et ce en application des modalités du nouveau code des procédures pénales. Selon Hamel, cette action, qui s'inscrit en droite ligne avec les démarches concrètes engagées, en vue de consolider le principe de préservation et de protection des droits des personnes mises en garde à vue et, par extension, des droits humains, permet désormais à la personne placée en garde à vue de s'entretenir avec son avocat durant une période de 30 minutes, en présence d'un officier de la police judiciaire. Aussi, Abdelghani Hamel a insisté pour que les salles en question soient dotées de tous les équipements nécessaires permettant aux avocats de mener à bien leur mission, et de leur garantir ainsi qu'à son mandant, des conditions d'accueil idoines. En ce qui concerne les gardes à vue, le contrôleur de la police, directeur central de la DGSN et responsable des moyens techniques, Maâkouf Zinedine, a déclaré pour sa part, lors d'un point de presse organisé en marge de la visite, que le système de supervision des salles de garde à vue, opérationnel depuis le 13 décembre dernier dans six sites pilotes, notamment à Tamanrasset, Alger, Oran et Annaba, chapeauté par un centre national, sera élargi graduellement à travers toutes les structures de sûreté à l'échelle nationale. Selon le même responsable, le système en question fonctionnant par Intranet a été conçu pour effectuer différentes tâches. « Ce nouveau système intelligent contribue significativement à la préservation des droits et de la dignité des personnes mises en garde à vue, et ce, de par les fonctionnalités qu'il englobe », affirme-t-il. Ainsi, le système est doté d'une application permettant de relever la température dans les salles de garde à vue. « Dès que la température dépasse ou est inférieure aux seuils normaux, le système émet immédiatement une alerte afin de remédier au plus vite au problème. Idem en ce qui concerne le taux d'occupation de la salle de garde à vue », souligne-t-il. En effet, une fois le taux d'occupation toléré dépassé, une alerte est également émise par le système. « Concernant les personnes souffrant de maladies chroniques, un suivi médical régulier lui est dispensé grâce aux alertes du système », observe le même responsable. Outre ces applications, le système prévient les responsables en charge du suivi 4 heures à l'avance de la fin de la garde à vue. « Un rapport de traçabilité détaillé sur la personne mise en garde à vue est automatiquement élaboré et mis au service de la justice », conclut-il. Concernant la couverture sécuritaire, le commissaire principal Laroum Amar, responsable de la cellule de communication au niveau de la DGSN, fera savoir, lors du même point de presse, que les services de la DGSN ont mis en place une stratégie visant à implanter une structure de sûreté dans chaque nouveau site urbain en construction et ce, tout en prenant en compte les spécificités de chaque région, afin que ce déploiement soit à la hauteur des attentes des populations.