Le projet de révision constitutionnelle a fait l'objet d'une large consultation incluant les partis politiques, les différentes organisations nationales, la société civile ainsi qu'un nombre de personnalités nationales, a affirmé, hier, Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, à l'occasion da la clôture de la session parlementaire d'automne. « Cette consultation a consacré un niveau élevé de consensus entre une majorité écrasante des acteurs politiques et tous ceux qui veillent sur l'avenir de l'Algérie », a-t-il affirmé, mettant en relief l'objectif de la consécration d'une démocratie participative réunissant toutes les bonnes volontés de la nation. Cela a été possible, à ses yeux, grâce au souci du chef de l'Etat de respecter la déclaration du 1er novembre 1954 pour l'édification d'un Etat démocratique et social, dans le cadre des principes de l'islam. Ould Khelifa a retenu, parmi les amendements constitutionnels, l'officialisation de la langue amazigh et l'engagement pris par l'Etat en faveur de sa modernisation en même temps que la langue arabe. Le préambule, précisera-t-il, a mis en évidence la tragédie de la décennie 90 et la résistance du peuple algérien pour la sauvegarde de son unité et la souveraineté de son pays. Selon lui, le projet de révision constitutionnelle « a consacré l'alternance démocratique grâce à des élections libres et transparentes dans le cadre du pluralisme politique. Il assure également la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice, la liberté d'expression et le respect total des droits de l'homme et du citoyen, et la protection de la femme. A cela s'ajoutent la préservation de la prise en charge sociale, le rejet des écarts sociaux et l'amorce de l'édification d'une économie productive et compétitive. » Le projet a élargi aussi les prérogatives du Parlement en lui conférant un rôle plus efficient dans ses relations avec les autres institutions constitutionnelles, notamment avec l'exécutif. Les amendements introduits renforcent, en outre, l'implication de l'opposition. Ould Khelifa est convaincu que ce projet renferme « des avancées démocratiques consacrant la souveraineté du peuple et l'immunité de l'Algérie ». A ce propos, il a tenu à rappeler que la majorité parlementaire et l'opposition sont tenues de respecter le règlement intérieur de l'Assemblée. « La minorité a le droit de s'exprimer mais celle-ci n'a pas le droit d'interdire à la majorité de voter en faveur du projet de loi », prévient-il. Abordant la situation économique du pays, le président de l'APN a regretté que le discours pessimiste, de désespoir et de découragement se propage dans certains cercles partisans et médiatiques. Selon lui, « cette approche ne constitue pas la bonne manière d'affronter les répercussions de la chute des prix des hydrocarbures ». Sur ce plan, il s'est montré confiant puisque « l'Algérie dispose de grandes capacités qui sont autant d'indices prometteurs pour la relance de l'industrie ».