La révision constitutionnelle, décidée à l'initiative du président de la République, en vertu des pouvoirs que lui confère la loi, s'inscrit dans le cadre de la poursuite du processus des réformes politiques. Elle vise à adapter la loi fondamentale aux exigences constitutionnelles suscitées par l'évolution rapide de la société et les mutations profondes actuellement en cours à travers le monde. La révision projetée sera notamment destinée au renforcement de la séparation des pouvoirs, à conforter l'indépendance de la justice et le rôle du Parlement, à l'affirmation de la place et des droits de l'opposition et à garantir les droits et libertés des citoyens. Les amendements proposés dans ce cadre, portent sur quatre axes fondamentaux de la loi fondamentale. Il s'agit, en l'occurrence, du préambule, des principes généraux régissant la société algérienne notamment les droits et libertés des citoyens et leurs devoirs, de l'organisation des pouvoirs et du contrôle constitutionnel. Pour le compte de la 4e semaine, Ouyahia continue ses consultations avec les personnalités nationales et les partis politiques. Dans ce sillage, la consécration de l'Etat de droit et la séparation des pouvoirs, figurent parmi les principales propositions du parti du Front de libération nationale (FLN) dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution, a indiqué, son secrétaire général, Amar Saâdani. Le Rassemblement national démocratique (RND) propose, pour la future constitution algérienne, l'instauration d'un régime semi-présidentiel et la désignation du Premier ministre de la majorité parlementaire, a indiqué son secrétaire général, Abdelkader Bensalah. Quant au Parti des travailleurs (PT), il a plaidé «en faveur de la consécration de l'immunité syndicale», a indiqué, la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune. Dans le même cadre, le parti Tajamoua Amel El Djazaïr (TAJ) plaide pour une constitution «consensuelle et prospective» qui prend en considération les «préoccupations actuelles de la société algérienne avec une vision pour l'avenir», selon son président, Amar Ghoul. MPA : préservation du cadre démocratique, républicain et moderne de l'Etat algérien Le Mouvement populaire algérien (MPA), a appelé, hier à Alger, à la préservation du cadre démocratique, républicain et moderne de l'Etat algérien dans la prochaine Constitution, a indiqué Amara Benyounès. A l'issue de son entretien avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du MPA a indiqué que son parti a insisté sur la «préservation du cadre démocratique, républicain et moderne de l'Etat», parmi les six propositions évoquées lors de cette rencontre de consultations autour du projet de révision constitutionnelle. Rappelant que les propositions de son parti sont «déjà connues pour avoir été rendues publiques». M. Benyounès a souligné également que le MPA préconise le système semi-présidentiel pour la gestion des affaires de l'Etat, car étant le «plus approprié pour notre pays», tout en «définissant les prérogatives de l'Assemblée populaire nationale (APN)». Il a indiqué également avoir insisté auprès de M. Ouyahia sur le maintien du Conseil de la nation en tant qu'«arbitre et verrou» pour «éviter d'éventuels dérapages politiques». Outre la constitutionnalisation de la langue amazighe en tant que langue officielle, le MPA a proposé de «consacrer les libertés individuelles et collectives» dans la nouvelle Constitution, tout comme «la nécessité de consacrer l'égalité parfaite et totale des droits entre l'homme et la femme».