Hocine Khaldoun, membre du bureau politique du FLN en charge de la communication, s'est félicité de l'adoption de la nouvelle Constitution par la majorité écrasante des membres du Parlement, en confirmant que le quitus a été donné « pour une loi fondamentale devant jeter les jalons d'un Etat civil et pour renforcer le rôle des institutions dans tous les domaines d'activité ». Cette nouvelle Constitution constitue, pour lui, un couronnement des réformes entamées par le président de la République depuis son investiture et qui avaient pour principal objectif la consécration de la démocratie. Cependant, il a signalé qu'une fois cette Constitution publiée dans le journal officiel, le gouvernement se doit de démissionner pour permettre au chef de l'Etat de mettre en application les nouvelles dispositions constitutionnelles exigeant la consultation de la majorité parlementaire pour la désignation du Premier ministre. A ce titre, le chargé de communication du FLN a précisé que son parti ne réclame pas la démission d'Abdelmalek Sellal mais l'application des nouvelles mesures constitutionnelles. « Sellal est un militant du FLN et nous ne sommes pas contre sa reconduction. D'autant que nous sommes satisfaits du gouvernement qui a réussi à gérer la crise engendrée par la chute des prix du pétrole. Toutefois, il faut commencer à appliquer la constitution à travers le mode de désignation du Premier ministre », indique-t-il. « Le chef de l'Etat a demandé juste après l'adoption du projet constitutionnel, la mise en place d'une cellule de suivi de l'application des nouvelles dispositions constitutionnelles et de l'élaboration des lois organiques », a-t-il précisé. Pour le porte-parole du RND, Seddik Chiheb, cette nouvelle loi fondamentale ouvre d'autres « voies » pour conforter l'édifice démocratique. « Elle sera suivie d'une batterie de textes législatifs pour la mise en conformité des lois », a-t-il souligné. « Elle ouvre également d'autres débats sur les plans économique, environnemental, social dès lors qu'elle a introduit de nouveaux éléments concernant les droits de l'homme », poursuit-il. Au sujet de l'éventuelle démission du gouvernement, Chiheb a indiqué que la question reste du ressort du président de la République. « Le chef de l'Etat peut ne pas consulter la majorité parlementaire et peut ne pas mettre fin aux fonctions du gouvernement », a-t-il précisé. Le porte-parole du RND a souligné, cependant, que le président de la République a démontré son intention d'aller jusqu'au bout en mettant en place un organe de suivi d'application de la nouvelle Constitution. Le chargé de communication du parti Tadjamou Amal El Djazaïr (TAJ), Nabil Yahiaoui, n'a pas caché également sa satisfaction. Selon lui, la nouvelle loi fondamentale devra renforcer la démocratie, préserver les droits et les libertés individuelles et collectives. Quant à un éventuel changement de gouvernement, il dira que « cela relève des prérogatives du chef de l'Etat ».