L'Agence nationale des activités minières (Anam) a procédé, hier, à l'ouverture des plis relatifs au 42e appel d'offres national et international pour la mise en exploration de 38 sites miniers d'argile, de calcaire, de gypse, de sable, de substances minérales entrant dans la fabrication des produits rouges, pour les matériaux de construction ainsi que des gisements de sel. Les opérateurs économiques avaient retiré le 27 décembre 2015 les cahiers des charges. Pour cette adjudication, 99 offres de petites sociétés de construction mais aussi de grandes comme l'ETRHB ont été enregistrées. L'Anam n'a pas lancé d'adjudication depuis deux années, mais c'est la première opération qui a eu lieu depuis la promulgation de la nouvelle loi minière adoptée en 2014. Un responsable de l'Agence a rappelé la place et le rôle des mines dans la relance de notre économie, « plus particulièrement en cette période de crise », soulignant que « le ministère de l'Industrie et des Mines a placé l'année 2016 comme étant celle de la relance de l'activité minière ». L'Algérie n'a pas enregistré de résultats significatifs dans le domaine du fait de la loi de 2001 qu'il a fallu amender. Elle et a perdu aussi beaucoup de ses compétences et a dû aussi fermer plusieurs de ses gisements. Alors que le sous-sol du pays regorge de substances aussi diverses que l'or, l'uranium ou le phosphate, « 60% du territoire reste inexploité », d'après les spécialistes, ce qui a nécessité l'adoption de cette nouvelle loi. Ce texte a décidé aussi de donner la priorité aux entreprises publiques algériennes. Les licences d'exploration et d'exploitation des sites de substances stratégiques, tels l'or et l'uranium, ont été de ce fait confiées à des entreprises publiques économiques. L'article 70 prévoit que le capital de ces mines sera entièrement détenu par l'Etat, d'une façon directe ou indirecte. L'entreprise publique peut cependant, pour le besoin de développement de la mine, recourir à un partenaire national ou étranger. Dans ce cas, elle doit signer un contrat qui doit préserver ses participations dans la mine à pas moins de 51%. Pour ce qui est des sites objet de cette adjudication, ceux-ci sont localisés au nord du pays, à l'instar des wilayas de Tizi Ouzou, Chlef, Oran, Médéa, Djelfa, Souk Ahras, Tébessa, Tlemcen et dans d'autres régions du Sud comme Bechar, Ghardaïa, El Oued, Illizi.Les 99 adjudicataires ont présenté hier des offres techniques et des offres financières, selon l'importance du site. Ils étaient tenus de respecter un seuil minimal fixé par le cahier des charges. Les soumissions oscillaient entre vingt et cinquante millions de dinars. Certaines offres ont été rejetées pour non-respect du cahier des charges, ce dernier n'autorisant pas la soumission d'une entreprise pour plus de deux sites.Selon un responsable de l'Anam, les adjudicataires auront « un délai de trois mois pour entreprendre les démarches et obtenir le permis minier », nécessaire à l'exercice de l'activité, « sous peine d'annulation des résultats de l'adjudication ».