Les eurodéputés continuent à dénoncer les violations des droits de l'homme au Sahara occidental occupé. Ils ont récemment relevé au Parlement de l'Union que les manifestations, toujours pacifiques, de la population sahraouie pour le droit à l'autodétermination sont « violemment réprimées ». De nombreux militants sahraouis arrêtés sont condamnés au cours de procès inéquitables, ont affirmé ces parlementaires, relevant que la pratique de la torture et des traitements inhumains perdure. « Les libertés d'expression, d'association, d'information et de manifestation ne sont toujours pas respectées », ont-ils encore soutenu, regrettant que des délégations d'observateurs étrangers et des journalistes sont régulièrement expulsés. Citant le cas du journaliste sahraoui, Mohamed Benbari, condamné le 12 janvier dernier à six ans de prison par l'autorité d'occupation du royaume du Maroc alors qu'il ne faisait qu'exercer sa profession, l'eurodéputée Paloma Lopez Bermejo, a interpellé la Haute représentante de l'UE aux Affaires étrangères, Federica Mogherini, sur les mesures à prendre pour veiller à ce que son intégrité physique et ses droits fondamentaux soient respectés. Sa consœur, Paloma Lopez, a dénoncé la répression brutale d'une manifestation pacifique tenue le 20 janvier dernier à Bojador en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Deux jours plus tard, a-t-elle poursuivi, une autre manifestation pacifique organisée à Laâyoune, en solidarité avec 19 jeunes chômeurs sahraouis en grève de la faim pour protester contre l'atteinte aux droits du peuple sahraoui, a été sévèrement réprimée avec une inégale brutalité. L'eurodéputée, Joao Ferreira, a interpellé Mme Mogherini sur les personnes blessées lors d'une manifestation demandant du travail, une vie décente, et la fin de l'occupation, mais également sur une autre protestation de diplômés chômeurs, qui a également été violemment réprimée. Ines Cristina Zuber a, quant à elle, insisté sur le cas du citoyen sahraoui Takbar Haddi qui a entamé une grève de la faim devant le consulat du Maroc à Las Palmas (Espagne) pour exiger la remise du corps de son fils, Mohamed Lamin Haidala, tué par des colons marocains à Laâyoune. « Dans son dialogue politique avec les autorités marocaines, l'UE a régulièrement exprimé sa préoccupation à propos de la situation des détenus dans les prisons marocaines et son soutien à des mesures visant à lutter contre l'impunité dans les cas avérés de mauvais traitements », a écrit le Conseil de l'Europe dans sa réponse à ces préoccupations.