Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales veut renforcer davantage le service public. Pour ce faire, il compte s'appuyer sur les expériences étrangères en s'imprégnant de ce qui se fait de mieux en la matière. Un séminaire sur la modernisation du service public a été organisé, hier, à Alger, en coopération avec l'Union européenne. Objectif : soutenir l'Algérie dans le renforcement de la gestion des ressources humaines des collectivités locales afin d'améliorer la qualité du service public. Le directeur général des ressources humaines, de la formation et des statuts au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Abdelhalim Merabti, a affirmé que l'Algérie a accompli des progrès immenses dans l'amélioration du service public et le rapprochement des citoyens de l'administration. C'est ainsi qu'il a mis en relief les différentes actions entreprises dans ce sens ces dernières années. Il a évoqué, entre autres, la suppression de plusieurs documents administratifs, l'établissement du passeport et de la carte nationale biométriques. En outre, il a affirmé que des études sont en cours pour le lancement du permis de conduire et de la carte grise biométriques. Le directeur général du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) de France, Vincent Potier, a estimé que l'Algérie a besoin d'un service public fort et de qualité. Pour y arriver, il a évoqué trois éléments fondamentaux : l'existence d'un projet politique, l'instauration de la bonne gouvernance et le niveau de compétence des services concernés. Potier a insisté sur la nécessité de développer les compétences à travers l'organisation de sessions de formation au profit des acteurs du service public qui sont les citoyens, les élus et les fonctionnaires. De son côté, Jan Kravcik, directeur du département cadre législatif et développement de l'Etat, bureau du gouvernement de la République tchèque, a mis en avant l'expérience de son pays dans ce domaine. Il a indiqué que celle-ci s'articule sur trois étapes : la démocratisation, la décentralisation et la dépolitisation. Il a souligné que son pays est allé très loin dans sa politique de décentralisation en dotant les responsables locaux de beaucoup de pouvoirs. Il a fait savoir que l'enseignement, l'éducation, la protection de l'environnement, la santé, les transports, la protection de l'enfance sont des domaines gérés par l'administration locale. Il a précisé toutefois, concernant l'éducation, que les programmes sont conçus par le ministère de l'Education. Alors que la gestion des établissements scolaires est du ressort des autorités locales.