Les milieux d'affaires britanniques estiment que la Grande-Bretagne est aujourd'hui un important investisseur en Algérie avec un montant de 1,4 milliard de livres sterling. Ils affirment que le partenariat entre les deux pays a encore un potentiel d'évolution qualitatif et il s'agira de mettre en place les mécanismes, à l'occasion des prochaines rencontres bilatérales. Ce constat vient de se confirmer hier à l'occasion de la visite d'une délégation d'hommes d'affaires britannique, en mission de prospection du marché algérien. Dans ce sens, le directeur général de la société organisatrice de cette visite, M. Charles Hollis, a estimé que l'«engouement manifesté par les opérateurs britanniques pour ce déplacement en Algérie témoigne de l'intérêt qu'ils portent pour le marché algérien». La forte présence des hommes d'affaires britanniques (36 opérateurs) qui nous ont accompagné renseigne sur leur volonté d'investir en Algérie et de s'y implanter dans leurs secteurs respectifs», dira-t-il. Côté algérien, cette visite est considérée comme une confirmation de la politique de développement de l'Algérie. D'ailleurs, le chef de division de la promotion des investissements au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Ahmed Ait Ramdane, a réitéré, dans une déclaration à l'APS, la disponibilité permanente des pouvoirs publics pour expliquer aux opérateurs étrangers la réglementation en vigueur dans le domaine de l'investissement, et mettre à leur disposition toutes les conditions nécessaires à leur introduction dans le marché national. «Nous avons accueilli, à cet effet, des hommes d'affaires britanniques et nous leur avons donné un aperçu sur les opportunités d'investissement offertes en Algérie», a-t-il souligné. Les atouts et les perspectives de l'investissement en Algérie ont été également soulignés par Mme Fatma Zohra Bouchemla, avocate d'affaires, lors de ce forum algéro-britannique. «L'Algérie privilégie l'investissement dans quatre secteurs particuliers que sont l'urbanisme et l'habitat, les travaux publics, le transport et les ressources en eau», a-t-elle indiqué. Mme Bouchemla est revenue dans sa présentation sur les dernières mesures relatives à l'investissement direct étranger, indiquant que «des solutions seront apportées à certaines contraintes réglementaires». Sur ce point, elle a expliqué aux compagnies britanniques que même en détenant 49% du capital social dans le cadre d'un IDE, elles peuvent se trouver majoritaires en cas de présence de plusieurs partenaires nationaux, ajoutant que la gestion de l'entreprise créée dans le cadre de ce partenariat sera accordée au partenaire étranger. En 2010, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne avaient atteint, selon les chiffres des Douanes algériennes, plus de 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations. La même année, la Grande-Bretagne a été classée 13e client de l'Algérie et aussi son 13e fournisseur.