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« 4.470 cartes d'artistes ont été validées »
Abdelkader Bendameche, président du Conseil national des arts et des lettres
Publié dans Horizons le 22 - 02 - 2016

Installé en 2012, l'organisme du ministère de la Culture se veut être au service des artistes dont la condition sociale reste fragile. Il ne se cantonne pas pour autant dans cette mission. Son président nous en dit un peu plus sur ses missions et son programme.
Vous avez entamé un second mandat à la tête du Conseil national des arts et des lettres depuis environ une année, quel est votre sentiment ?
Au moment de ma désignation et de mon installation à la tête du Conseil national des arts et des lettres pour un second mandat, j'ai ressenti à la fois une grande responsabilité et une confiance placée en ma personne par le ministre de la Culture, M. Azzedine Mihoubi. Je partage un long parcours culturel, administratif et amical avec lui et je lui voue une immense considération. Le Cnal est une nouvelle institution qui nécessite de l'effort, de la patience, de la passion, de l'expérience, mais surtout une puissante dose d'amour pour le monde artistique. Celui-ci est connu pour sa sensibilité. Les conditions ne sont pas toujours évidentes, mais c'est la volonté de réaliser cette noble mission qui me pousse et qui pousse l'ensemble de mes collègues à donner le meilleur d'eux-mêmes.
Pouvez-vous nous définir quelques-unes
des missions du Cnal et les règles qui
le régissent ?
Cette nouvelle réglementation intéresse les artistes d'une façon générale. Je dirai que cette institution arrive à point nommé pour combler un vide institutionnel en direction de l'artiste. Le Conseil est constitué de personnes expertes chacune dans son domaine, désignées par le ministre de la Culture aux côtés de deux hauts responsables du ministère de la Culture et celui du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.
Ses attributions sont énoncées dans le décret exécutif no 11-209 du 2 juin 2011 portant création organisation et fonctionnement du Conseil national des arts et des lettres paru au Journal officiel no 31 du 5 juin 2011. Le Cnal n'a été effectivement installé que le 5 avril 2012 à Djenane El Mithaq à Alger. Après deux années et demie, il a été abrité par la Bibliothèque nationale du Hamma en décembre 2014. Le Cnal propose au ministre de la Culture les éléments liés à l'éthique et à la déontologie du métier d'artiste. Il exprime et concrétise par avis, recommandations et propositions les définitions des éléments de la politique de développement des arts, de la protection et de la promotion des arts en Algérie. Il participe à l'élaboration du fichier national des artistes. Le Cnal reçoit les demandes des artistes qui sollicitent une carte. A ce jour, le Cnal a reçu quelque 6.200 dossiers de demande de cartes d'artistes en provenance de toutes les régions du territoire national. Ces dossiers sont présentés à la sous-commission de validation qui les traite pour chacune des branches artistiques. Ils sont remis pour établissement de la carte et de l'attestation. La remise se fait soit sur convocation de l'artiste au siège du Cnal, soit sur place et directement lors des rencontres organisées dans les villes de l'intérieur. La première cérémonie de remise de cartes a eu lieu le 15 février 2015 à l'hôtel Aurassi à Alger. Jusqu'à ce jour, 4.470 cartes ont été validées dont 2.993 ont été effectivement remises à leurs postulants à travers le territoire national.
Vous sillonnez le pays de fond en comble à la rencontre des artistes. Quelles ont été vos impressions ?
Les tournées de sensibilisations des artistes que nous menons à travers le territoire national sont très utiles pour porter l'information aux artistes chez eux. Nous sommes des artistes et nous utilisons ce moyen pour parler de cette règlementation aux artistes directement.
Nous écoutons leurs doléances et nous nous enrichissons à chaque fois des points de vue et remarques qui nous sont faites. A ce jour, nous avons visité Annaba, Tizi Ouzou, Bejaia, Oran, Chlef, Mostaganem, Béchar, Constantine, Guelma, Batna et Skikda. Nous comptons nous déplacer à Djelfa, Laghouat, Ghardaia, Ouargla, Oued Souf, Sétif et Bordj Bouaréridj entre autres dans une seconde étape. Nous saisissons l'occasion de ces rencontres pour remettre des cartes et pour recevoir des demandes également. L'essentiel pour nous est d'être au contact des artistes. Le Conseil national des arts et des lettres existe exclusivement pour eux.
La protection sociale était l'une de vos priorités au départ, quels sont les autres dossiers que vous envisagez d' engager aujourd'hui ?
Oui, effectivement, la situation de l'artiste, du créateur artistique et de l'ensemble du monde artistique était bien notre priorité. La protection sociale est chose faite aujourd'hui sur le terrain. Environ 3.000 cartes ont été validées et remises aux artistes à travers le territoire national. C'est bien un premier pas vers l'élaboration du statut de l'artiste tant attendu par le monde artistique algérien.
La démarche du Conseil va, aujourd'hui, vers la conception d'une nouvelle réglementation qui organise les relations de travail de l'artiste avec les tiers. Cela donnera plus de clarté, plus d'assurance et plus de liberté aux artistes. Il s'agit d'un second décret qui confortera l'édifice règlementaire en faveur de l'artiste dans notre pays. D'autres aspects qui font partie des préoccupations du Conseil sont en chantier actuellement. Ce sont le fichier national de l'artiste et la nomenclature des métiers artistiques.
Plusieurs artistes, et non des moindres, ont quitté ce monde sans avoir bénéficié de ce statut. Pensez-vous en faire profiter leurs familles ?
Vous savez que la loi régit l'avenir, et à ce titre, il n'y a pas d'effet rétroactif dans ce cas d'espèce. Ces grandes personnalités figurent dans l'histoire générale de notre pays. Nous leur devons toute notre reconnaissance et nous nous inclinons à leur mémoire.
Le ministre de la Culture prône l'austérité dans la gestion financière de son département, le Cnal est-il concerné par cette démarche ?
Le Cnal est une institution consultative créée au sein du ministère de la Culture, qui ne gère pas de budget propre. Par contre, il fait sienne cette initiative qui s'appuie sur un certain nombre de révisions à la baisse en matière budgétaire pour l'exercice en cours. Le secteur de la culture doit obligatoirement s'adapter à la conjoncture économique particulière que vit notre pays. Il doit, encore plus, mettre en place une démarche offensive de création de richesses.
Quels sont les objectifs que vous vous fixez ?
Notre perspective essentielle est l'élaboration d'un ensemble de textes et de mesures qui constitueront le statut de l'artiste tant attendu dans notre pays. Ces mesures produiront, sans nul doute, une stabilité et une sérénité dans le monde artistique. Elles permettront, également, la libération des énergies créatrices de l'artiste.


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