« Pour l'instant, nous n'avons pas à décréter l'état de sécheresse mais si la situation climatique venait à être celle que nous avons déjà connue, je pense qu'il n'est pas à écarter que nous nous y acheminerons. Nous gardons l'espoir que la pluie sera au rendez-vous dans les prochains jours », a-t-il déclaré lors d'un point de presse organisé en marge de la rencontre portant sur la réhabilitation des barrages. Le ministre a ajouté dans ce contexte que ce problème est suivi de très près. Toutefois, il a affirmé que la situation de stress hydrique est avérée. « Nous sommes devant une situation de véritable stress hydrique », a-t-il affirmé. Dans ce sens, il a indiqué que la wilaya d'Alger connaît un déficit, précisant que le barrage de Bouroumi, dans la wilaya de Blida, qui alimente son côté ouest, est rempli à hauteur de 30 millions m3, alors que sa capacité est de 181,86 millions m3. D'où la décision d'arrêter l'irrigation des terres agricoles via ce barrage. Le ministre a signalé que le déficit qui touche Alger est survenu suite à la décision prise pour arrêter de desservir la capitale à partir du barrage de Taksebt. Toutefois, Nouri a démenti les informations selon lesquelles l'alimentation en eau potable de Tizi Ouzou sera réduite. Pour ce qui est d'Alger, il a été décidé de recourir au barrage de Koudiat Acerdoune dans la wilaya de Bouira. Selon le ministre, le taux global de remplissage des barrages est de 67%. Il a informé que 9 barrages sont en cours de réalisation. Ces derniers devront être réceptionnés « cette année ou au plus tard l'année prochaine », a-t-il précisé. 23 autres ouvrages seront lancés à partir de 2017, selon le DG de l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), Arezki Barraki. Car, selon le ministre, 15 barrages ont plus de 50 ans d'existence et deux sont opérationnels depuis plus d'un siècle. Ce qui nécessite leur réhabilitation et leur confortement. « Nous devons suivre et contrôler ces infrastructures stratégiques pour les préserver et assurer leur pérennité », a-t-il soutenu, indiquant que cette opération concerne 17 barrages. Outre le suivi, des opérations de plantation et de dévasement sont prévues. En plus, des études ont été lancées sur la faisabilité d'opérer des extensions de certains barrages en exploitation. Le recours à l'expertise étrangère ne veut guère dire que l'Algérie manque de spécialistes dans ce domaine. « L'Algérie a formé des cadres de qualité dans le domaine hydraulique », a souligné Nouri. A noter que des experts français, espagnols et portugais ont été invités à la rencontre organisée par l'ANBT. Pour ne citer que l'Espagne, ce pays est classé premier en Europe et 8e au monde en termes de nombre de barrages, soit 1.087 d'une capacité globale de 61 milliards m3.