Au Centre de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA) Hassiba-Ben-Bouali, à Alger, la rentrée s'est déroulée dans de bonnes conditions, selon la conseillère d'orientation de cet établissement, Fatma-Zohra Boufnar. Plus de 450 stagiaires ont été reçus dans la matinée d'hier. Une journée consacrée principalement à la prise de contact avec les enseignants, la remise des emplois du temps et du programme des cours théoriques et pratiques dans les différentes spécialités. La nouveauté cette année est la prorogation de la date d'inscription jusqu'au 6 mars prochain pour donner la chance aux retardataires de s'inscrire avant d'entamer cette première session qui s'achèvera au mois d'août prochain. Une session qui est consacrée à l'enseignement et à la formation dans les domaines de la pâtisserie, de la couture et de la broderie. Dans cet établissement, 15 spécialités sont enseignées par 57 formateurs. Selon Mme Boufnar, 180 femmes au foyer s'y sont inscrites pour bénéficier de cours de cuisine et de coiffure. En outre, cette session compte 20 universitaires qui vont suivre une formation de technicien destinée aussi aux ouvriers professionnels. « Des licenciés en sciences économiques se sont inscrits pour acquérir un diplôme de technicien supérieur, une qualification très demandée dans le milieu professionnel », a précisé la conseillère d'orientation. « La formation professionnelle ne constitue plus le dernier recours des recalés de l'éducation nationale comme cela était le cas par le passé. Elle est devenue un mode de perfectionnement, et la demande augmente continuellement », dira-t-elle. En effet, le nombre de stagiaires inscrits pour la première session 2016 est nettement supérieur à celui de la session de février 2015. Cette augmentation s'expliquerait par l'introduction de nouvelles filières comme la lunetterie, la comptabilité et le secrétariat. Raison pour laquelle des cours du soir sont programmés tous les jours de 16h à 19h au profit des travailleurs qui veulent évoluer dans leur carrière. Et pour éviter la surcharge des classes, les stagiaires sont scindés en équipes. Rencontrée à la sortie de l'établissement Hassiba-Ben-Bouali, deux femmes au foyer ont assisté à leur premier cours de coiffure. « J'ai cours une fois par semaine, ce qui me permet de me consacrer à une activité que j'aime », souligne l'une d'elles. Sa camarade espère qu'avec un diplôme de coiffeuse, elle exercera ce métier. « Cela me fait tout drôle de reprendre le chemin de la formation après tant d'années passées à la maison à élever mes enfants », a-t-elle précisé.