L'entraîneur du DRB Tadjenanet, Liamine Bougherara, nous parle dans cet entretien du dernier nul face à la JS Kabylie, de ses retrouvailles avec le public des Canaris, de la suite du parcours et de l'objectif de son équipe qui ne cesse de surprendre. Votre équipe a arraché un précieux nul à Tizi Ouzou face à la JSK. Un commentaire... C'est un résultat qui nous arrange, surtout qu'il intervient après notre élimination injuste de la Coupe d'Algérie. Je dis injuste car j'estime que l'arbitre de la rencontre face à l'USM Bel Abbès a été pour beaucoup dans l'issue finale de la confrontation où on a été lésés. Certes, c'était vraiment difficile pour mes joueurs et moi de digérer notre élimination de l'épreuve populaire surtout qu'on sentait qu'il y avait un bon coup à jouer après la sortie de la majorité des équipes de l'élite. On a donc axé notre travail sur l'aspect psychologique afin de retaper le moral des troupes et préparer comme il se doit notre déplacement à Tizi Ouzou. On a bien étudié la façon de jouer de la JSK à domicile et la stratégie adoptée par l'entraîneur Bijotat. On a réussi à accrocher notre adversaire. Je dirais que le point arraché est amplement mérité surtout qu'on a dominé la deuxième mi-temps. Comment étaient les retrouvailles avec votre ancien club, la JSK, et ses supporters ? Sincèrement, les retrouvailles étaient très chaleureuses avec le public kabyle, les dirigeants et mes amis à Tizi. Je garde de très bons souvenirs avec la JSK où j'avais connu les meilleurs moments de ma carrière en tant que joueur. Un accueil très amical m'a été réservé et c'était un réel plaisir de revoir tous mes amis de la JSK que je remercie une nouvelle fois au passage en leur souhaitant beaucoup de réussite. Cela vous fait quoi de voir la JSK patauger dans les profondeurs du classement ? La JSK est un club à titres et détient toujours le meilleur palmarès sur le plan national et continental. Honnêtement, en voyant mon ex-équipe mal classée, cela me désole. L'autre chose regrettable est de voir la JSK évoluer devant un stade presque vide. Je pense que ce sont les mauvais résultats qui ont conduit à un tel constat. J'espère que le club va se ressaisir et retrouver la place qui était la sienne car à la JSK, il y a des hommes derrière qui ne l'abandonneront jamais. La JSK est un grand du football algérien et africain et comme dit « les grands ne meurent jamais. » Je suis persuadé que l'équipe reviendra très forte et retrouvera son lustre d'antan. Revenant à votre équipe qui continue de surprendre par son excellent parcours. Comment appréhendez-vous la suite du championnat ? Ça ne s'annonce pas sans embûche sachant que la lutte sera très rude dans la dernière ligne droite. Nous occupons la deuxième place en compagnie du CR Belouizdad et nous ferons tout pour assurer prématurément l'objectif assigné en début de saison, à savoir le maintien. Assurer le maintien avant la fin du championnat, c'est aussi une façon de revoir votre objectif à la hausse. N'est-ce pas ? A voir notre position actuelle au classement, on s'aperçoit que le DRBT est en train de réussir un exploit. Sans vouloir verser dans la démesure, on veut rester humble en se concentrant d'abord sur notre maintien dans l'élite. Nous allons gérer la suite du parcours match par match et ce n'est qu'une fois le but initial atteint qu'on reverra nos ambitions à la hausse. Décrocher une participation à une compétition internationale dès la saison prochaine sera quelque chose d'historique pour Tadjenanet. Y pensez-vous ? Sincèrement, ce n'est pas encore le moment. Il est clair que cela sera tributaire de nos résultats dans la suite du parcours. Je ne veux pas mettre la pression sur mes joueurs même si le groupe a les moyens de faire mieux que le maintien, à savoir terminer dans le peloton de tête.