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Le «vendredi de la colère» ébranle l'Egypte de Moubarak : La force de la succession ou la succession par la force
Publié dans Horizons le 28 - 01 - 2011

Telle est l'équation égyptienne qui ne laisse personne indifférent. Au 4e jour des manifestations, les plus importantes dans les 30 ans de pouvoir de Moubarak, le «vendredi de la colère» s'est invité en arbitre de la partie décisive dans les mosquées et les rues de la contestation voulue massive. Au Caire et dans les principales villes, en Alexandrie, à Suez et dans le delta du Nil (Mansourah), marquées au fer par la brutalité de la répression (7 morts, une dizaine de blessés et 1.000 arrestations), les affrontements ont repris et maintiennent sous pression un régime aux abois décidant de «mesures décisives» édictées par le ministère de l'Intérieur. Plus d'Internet, coupée à 88%, ni de téléphonie mobile, et un déploiement en force sur les lieux de rassemblement, notamment à El Azhar et près du palais présidentiel dans une tentative de contenir et de réduire les capacités de mobilisation du mouvement du 6 avril fort de ses 86.000 adhérents et des 23 millions d'internautes égyptiens disposant d'un accès. Fait nouveau : la descente dans l'arène de Mohamed El Baradeï, arrivé la veille pour conduire la transition, et de la puissante confrérie des Frères musulmans décrétant le boycott des dernières législatives du raz de marée du Parti national démocratique( PND) au pouvoir. Les nouveaux acteurs du changement se lancent dans la bataille de la rue pour forger le destin de l'Egypte en rupture avec l'ère honnie des Al Moubarak en perte de crédibilité et de légitimité populaire, comme le prouvent incontestablement l'ampleur des manifestations et la participation de toutes les couches de la société. Face au silence prolongé de Moubarak, attendu aujourd'hui au salon annuel du livre, et la position de réserve du Premier ministre, Ahmed Nazif, qui doit se présenter le lendemain devant le Parlement, la radicalisation de la «belle jeunesse» a réduit à néant le scénario de la succession héréditaire des Al Moubarak poussés, de père en fils, à la porte de sortie de l'histoire.
La quête du changement démocratique s'impose dans la Nouvelle Egypte qui se reconnaît fondamentalement dans le peuple des internautes érigé en premier parti de l'opposition, revendiquant «le droit à la liberté et à la dignité». Hier, la sortie fracassante du président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, également membre du Parti national, Mostapha al-Fekki, n'a pas dit moins sur l'urgence des réformes sans précédent» pour éviter «une révolution en Egypte». Dans une déclaration à El Jazira, il a affirmé que «l'option sécuritaire seule n'est pas suffisante et le président est le seul à même de faire cesser ces évènements». La césure impose donc la succession par le changement démocratique. Elle dicte son tempo dans l'Egypte politique restée sans voix et son allié américain pris de panique.
Obama qui s'est gargarisé de son soutien aux «aspirations légitimes» du peuple tunisien, se refuse de prendre partie s'agissant de son «partenaire important». Pragmatisme oblige. Car, dans la défense des intérêts stratégiques des Etats-Unis, Washington travaille à «limiter les dégâts». Comme l'énonce Pascale Boniface, le directeur de l'Iris (Institut des relations internationales et stratégiques), «ils (les Américains) n'ont pas envie de voir le mouvement déboucher sur une répression sévère et une instabilité politique dans la région. Leur seule ambition est de parvenir à un atterrissage en douceur». Obama en Egypte dans le rôle de Sarkozy dans la Tunisie de Ben Ali ?
Au quatrième jour de la colère de la rue égyptienne, les manifestants ont mis le feu à deux commissariats de police au Caire, le président Hosni Moubarak a décrété un couvre-feu au Caire, à Alexandrie et à Suez et demandé à l'armée de faire respecter l'ordre avec la police. La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a demandé la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis près de 30 ans dans le pays et les Etats-Unis qui sont «profondément inquiets» par les événements, conseillent aux responsables égyptiens d'«éviter la violence» et de «permettre les communications».


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