Le contentieux financier sur le non-remboursement des dettes médicales algériennes est « aujourd'hui résolu », a indiqué, hier à Paris, le ministère français des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes. A une question écrite de la députée (Les Républicains), Bérengère Poletti, à l'Assemblée française, sur les créances des hôpitaux concernant les étrangers, le ministère a précisé qu'entre la France et l'Algérie « plusieurs sessions de négociations ont eu lieu au cours des deux dernières années entre le ministère de la Santé, des hôpitaux publics détenteurs de créances à l'encontre de patients résidant en Algérie et les autorités de ce pays ». Concernant ce « contentieux financier », la même source a souligné qu'il « est aujourd'hui résolu grâce à un accord entre l'AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) et les autorités algériennes sous l'égide des gouvernements français et algérien ». « Un nouveau protocole de soins de santé franco-algérien, qui remplacera le protocole actuel de 1980, doit être adopté prochainement. Il permettra de prévenir ces dettes », a indiqué le ministère français dans sa réponse publiée hier dans le Journal officiel. A la fin de 2014, plusieurs pays, dont l'Algérie, le Maroc et les Etats-Unis, avaient accumulé une telle dette à l'égard de l'l'AP-HP qui propose un plan d'action pour éviter ces excès. Pour rappel, la dette accumulée, à la fin 2014, par les pays étrangers, dont l'Algérie, avoisinait les 120 millions d'euros. Selon un bilan du 7 juillet 2015 de la direction en commission médicale d'établissement, les sommes non recouvrées par les hôpitaux de l'AP-HP auprès de patients, français ou non, résidant à l'étranger, ou de leurs assureurs, s'élevaient à 118,6 millions d'euros au 15 novembre 2014.